Un petit groupe d’étudiants s’apprête à s’envoler pour Paris, quand peu avant le décollage, Alex fait un rêve prémonitoire: l’avion va exploser en plein vol! Affolé, il tente d’alerter l’équipage mais se retrouve expulsé de la cabine avec cinq de ses camarades. Quelques minutes plus tard, l’avion se désintègre effectivement au décollage… Le lendemain, alors que tout le monde est encore sous le choc, Alex comprend qu’une malédiction se joue et que les survivants vont un par un devoir affronter celle qui est à l’affût: la mort! Car il semblerait que leur heure soit bien venue…
Entre slashers sanglants et films de monstres ou de créatures hideuses, le cinéma d’horreur se répète souvent avec les mêmes thèmes, des sujets approchants, et un manque d’originalité. Destination Finale se démarque dans le genre par l’ingéniosité de son idée de départ: faire de la mort une entité invisible qui va frapper à tout moment dans des conditions souvent insolites. Le héros, un jeune étudiant américain, est doué de prémonitions et comprend que ses amis sont tous les futures cibles de la Grande Faucheuse, la seule chose c’est qu’il ne sait pas quand elle va survenir! Prétexte à des scènes où les « accidents » ménagers ou autre ont un côté iconoclaste et presque humoristique, le récit noue un suspense assez délicieux dans son déroulement, juste un peu éventé par les commentaires des personnages dont on sait de toutes façons qu’ils vont passer l’arme à gauche. Le réalisateur James Wong (X Files) adopte un ton « cool », un rythme trépidant et joue avec nos nerfs en mêlant intrigue horrifique et humour noir. Les phobiques de l’avion par exemple vont avoir de vraies sueurs froides dans la première demie heure, le reste étant consacrée à se demander comment les protagonistes vont se faire zigouiller!
Côté casting, aucune vedette n’est employée et dans un sens, ce choix est encore plus malin, de cette manière pas d’identification facile qui ruinerait la jubilation de les voir un par un disparaitre! Espiègle, décalé et stressant, Destination Finale remplit son contrat de bande d’horreur bien fichue, avec le petit risque de répétition quand le concept est repris maintes et maintes fois. C’est d’ailleurs ce qui arriva: au vu du succès, le film devint une franchise, avec pas moins de cinq suites au compteur, toutes de très inégale qualité. La recette irrationnel/sensations fortes fonctionne en tout cas comme un bon tour de grand 8.
ANNEE DE PRODUCTION 2000