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A HISTORY OF VIOLENCE

Tom Stall, un père de famille à la vie paisible, voit un soir deux gangsters l’attaquer dans son bar restaurant. Dans un réflexe d’autodéfense immédiat, il abat ses agresseurs. Il devient alors un personnage médiatique, dont l’existence est scrutée par le grand public. Très vite après l’événement, trois autres types inquiétants débarquent, dont l’un prétend bien connaitre Tom, mais sous l’identité d’un certain Joey…

Abonné au genre fantastique, le canadien David Cronenberg change ici de registre et a concocté un thriller en apparence classique, rappelant un peu le cinéma des années 70, dans le sillage de Sam Peckinpah ou des épisodes de l‘Inspecteur Harry. Sauf que l’auteur de La Mouche ne se contente pas de faire une radiographie basique de la violence, il traite également du thème de l’autodéfense, à travers le parcours d’un citoyen « modèle », à la vie rangée, qui va révéler sa véritable nature (et identité) lorsqu’il est justement plongé dans un événement violent. Cronenberg s’amuse à déconstruire méthodiquement le tableau « idéal » d’une famille sans histoires afin de montrer que les apparences sont trompeuses et que l’être humain le plus ordinaire peut lui aussi s’avérer un tueur redoutable. Si l’écriture est tenue à quatre épingles, on peut cependant lui faire le reproche de donner naissance à un scénario trop linéaire, alors même (et c’est ce paradoxe qui est stupéfiant), que certaines séquences frappent fort et dans tous les sens du terme. Cronenberg montre une brutalité quasi sauvage, primitive et fascinante chez ce personnage à l’allure simple et tranquille et de ce point de vue, le réalisateur parvient aussi à questionner sur notre propre capacité à « admirer » cette ultraviolence non contenue, voire à la cautionner!

Parfaitement menée, la mise en scène du cinéaste du récent Les Crimes du Futur ne souffre d’aucune baisse de régime, entretenant une tension tout du long, sans cacher son intention de mettre le paquet avec des images choc et de maintenir le cap de son propos jusqu’au bout. Niveau casting, Viggo Mortensen impressionne par sa force d’interprétation, réussissant à rendre son protagoniste ambivalent à souhait. A ses côtés, d’excellents partenaires lui donnent bravement la réplique: la formidable Maria Bello en épouse stupéfaite découvrant son homme se « transformer » sous ses yeux, Ed Harris en gangster borgne délicieusement malsain et enfin le regretté William Hurt, récemment disparu, dans un emploi odieux et inhabituel pour lui.

ANNEE DE PRODUCTION 2005.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un film à part dans la filmo de Cronenberg, toujours excellent réalisateur. Scénario en demi teintes. Très bonne distribution, Viggo Mortensen en tête.

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