Non seulement Batman doit affronter le Pingouin, monstre génétique doté d’une intelligence à toute épreuve, qui sème la terreur mais, plus difficile encore, il doit faire face à la séduction de deux super-femmes, la douce Selina Kyle et la féline Catwoman qui va lui donner bien du fil a retordre. Si Bruce Wayne apprécie Selina, Batman n’est pas insensible au charme de Catwoman.
Trois ans après un premier Batman adapté de manière plutôt convaincante, Tim Burton rempile avec cette suite des aventures de l’homme chauve souris de l’univers DC Comics et cette fois, la réussite est éclatante. Comme s’il avait poli une pierre précieuse pour la rendre encore plus brillante. Batman le défi regorge d’une étrange poésie, d’un soupçon de gothique, d’idées visuelles canons et surtout d’une inventivité constante. Gotham City sert encore de décor idéal pour ce récit de lutte entre le Bien et le Mal, entre les rues de la ville et ses égouts d’où émerge un méchant inquiétant L’Homme Pingouin, aux intentions maléfiques évidemment. Guerre d’égos entre des personnes avides de pouvoir, le film trouve son influence à la fois dans l’expressionnisme et dans le surréalisme et fascine par ce mélange admirablement agencé par l’auteur d’Edward aux mains d’argent. Pas de temps mort au niveau de l’action entre poursuites, explosions, bagarres et peu de place pour le superflu : ce second volet divertit au plus haut point et enchante par son esthétique hyper travaillée. Comme quoi, pas besoin de numérique pour faire des miracles !
Si Michael Keaton reprend du service dans le costume de Batman et le joue toujours de façon impassible, le reste du casting se distingue nettement et les véritables héros du coup sont incarnés par Danny de Vito, grimé en méchant Homme Pingouin et surtout par Michelle Pfeiffer, éblouissante, dans le double rôle de Selena Kyle, secrétaire gauche et Catwoman sexy en diable dans sa combinaison en latex noire. D’ailleurs, dés qu’elle apparaît dans un plan, le film prend carrément une dimension inouïe. Des personnages délirants, hauts en couleurs, que Burton a su faire superbement exister. Batman le défi est non seulement un des meilleurs films de son auteur, mais également une des œuvres cinématographiques de super héros les plus merveilleuses encore jusqu’à nos jours.
ANNEE PRODUCTION 1992