BEETLEJUICE

Adam et Barbara Maitland connaissent un bonheur sans nuage dans leur jolie maison quand un accident de la route les expédie dans l’autre monde. Devenus fantômes, ils reviennent hanter leur demeure. Cependant, leur calme est bientôt troublé par l’arrivée des nouveaux propriétaires, une famille de bourgeois new-yorkais excentriques et bruyants. Adam et Barbara ont bien l’intention de les faire déguerpir.

Juste après un tout premier opus sorti très discrètement en Europe Pee Wee , Tim Burton impose sa patte de réalisateur grâce à cette comédie horrifique déjantée. Le script, facétieux, mélange avec bonheur l’humour noir, l’épouvante, la fable caustique où vont se côtoyer des vivants « insupportables » et un jeune couple récemment décédé et bien décidé à défendre leur territoire: leur belle maison qu’ils tentent du coup de hanter afin de réserver de belles frayeurs aux « envahisseurs ». Beetlejuice offre une orgie visuelle, comme si Burton se permettait toutes les folies et ce, malgré des moyens limités et bien sûr le résultat aboutit a des effets un peu datés aujourd’hui. Ça n’a pas empêché le film de devenir culte et d’ouvrir à son auteur les portes d’un cinéma très singulier. Le personnage d’exorciste d’outre tombe du titre est une sorte de démon irrévérencieux, vulgos, obsédé sexuel et bien évidemment drôlissime. Cette oeuvre optimiste sur la mort tend à « dédramatiser » cet « événement » qui nous attend tous, en décalant les situations, en proposant une horreur « de bonne humeur ».

Burton a convoqué un casting béton constitué de « non stars » (ou du moins pas encore confirmés): Alec Baldwin et Geena Davis jouent le couple de fantômes trop charmants pour « faire peur », les débuts de Winona Ryder en donzelle gothique aux idées sombres, et enfin Michael Keaton s’éclate dans le rôle le plus délirant de sa carrière. A l’heure où une suite débarque enfin sur nos écrans (36 ans après l’original), il est temps de redécouvrir Beetlejuice pour sa fantaisie formelle et pour la naissance d’un cinéaste hors du système. En tout cas encore à cette époque où les studios ne l’obligeaient pas à « formater » son univers.

ANNEE DE PRODUCTION 1988.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

D'excellents débuts pour Tim Burton, le cul entre la comédie délirante et l'épouvante rigolote. Une fable devenue culte (avant l'ère du numérique ). Michael Keaton se lâche grave.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

D'excellents débuts pour Tim Burton, le cul entre la comédie délirante et l'épouvante rigolote. Une fable devenue culte (avant l'ère du numérique ). Michael Keaton se lâche grave. BEETLEJUICE