CAPTIVES

Paris, 1894. Fanni prétend s’être laissée enfermée volontairement dans l’unité psychiatrique de la Salpètrière, afin d’y rechercher sa mère, parmi la multitude de femmes convaincues de « folie ». Fanni découvre une réalité de l’asile toute autre que celle qu’elle imaginait, ainsi que l’amitié de certaines compagnes d’infortune. Le dernier grand bal de l’hôpital se prépare: ultime espoir pour elle d’échapper au piège qui se referme sur elle…

En 2021, l’actrice réalisatrice Mélanie Laurent présentait son nouveau film sur la plateforme Amazon Prime, intitulé Le Bal des Folles, d’après l’ouvrage de Victoria Mas. Une oeuvre assez intéressante sur la condition des femmes emprisonnées dans une institution psychiatrique, à la fin du 19è siècle. Presque dans le même temps, le cinéaste Arnaud des Pallières, auteur d’Orpheline, a écrit un script sur une trame similaire, tournant autour d’une héroïne à la recherche de sa mère et qui se fait « enfermer » pour retrouver sa trace. La reconstitution y est sans doute plus appliquée ici, les costumes d’époque travaillés, c’est la réalisation de Des Pallières qui manque d’objectifs clairs et tourne rapidement en rond, entre ces quatre murs, où les surveillantes et l’intendante sont toutes d’affreuses et méchantes bonnes femmes et où les pensionnaires semblent pour la plupart confinées arbitrairement. La caméra se concentre énormément sur les visages, avec de fréquents et insistants gros plans, en premier lieu pour sonder l’âme féminine et sûrement aussi parce que la majorité du temps, le cinéaste semble engoncé dans son récit programmatique. Cette immersion dans l’univers de la « folie » s’en tient à la surface des choses, n’approfondissant jamais son propos.

La puissance relative du projet repose sur un casting presque entièrement féminin et où l’on peut retrouver Josiane Balasko et Marina Foïs dans des compositions de teigneuses, Yolande Moreau encore employée dans un registre d’illuminée, et Carole Bouquet, très convaincante, écope des meilleures séquences du film. Enfin, Mélanie Thierry tient le rôle central, avec détermination et courage, n’ayant pas peur de se mettre en danger et mérite d’être saluée. Captives souffre indiscutablement de la comparaison avec Le Bal Des Folles et même si cette nouvelle vision ne comporte pas que des défauts, elle ne parvient pas à nous emballer vraiment.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Cette plongée dans l'univers psychiatrique manque d'objectifs définis, et la réalisation ne rend pas grâce au récit. Les actrices, Mélanie Thierry surtout, sont encore l'élément le plus positif.

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