CAVALE

Ancien terroriste, Bruno s’évade après 15 ans de détention et rejoint Grenoble. Il retrouve Jeanne, complice d’antan, mariée et mère de famille. Contrairement à lui, elle veut tracer un trait sur ce passé. Bruno abat un certain Freddy grâce à qui il retrouve Jacquillard qu’il accuse de l’avoir dénoncé. Sa fuite pour échapper à la police devient de plus en plus périlleuse…

Ce polar français de bonne facture se situe dans la trilogie initiée par Lucas Belvaux, Un Couple Epatant et Après la Vie, celui ci étant le second volet. Pourtant chaque segment peut être vu indépendamment des autres et n’en est jamais la suite directe. Il reprend juste les personnages et leur fait vivre de « nouvelles » péripéties. Dans Cavale, il s’agit pour le héros, joué par Belvaux lui même, de réussir son évasion, de rester ensuite en liberté et de mener ces actions d’activiste révolutionnaire comme il l’entend, tout en élaborant une vengeance contre les responsables de son incarcération. Le récit honore le genre, mené sur un rythme trépidant, alliant suspense et tension nerveuse, plaçant toujours la caméra sur ce fugitif aux abois animé d’une rage peu commune. Aidé par une mise en scène sèche et froide, Cavale entend décrire les idéaux de cette génération d’ex militants gauchistes en guerre contre un capitalisme qu’ils haïssent au plus haut point, les rendant dangereux et capables du pire. Dans sa fuite, il recroise le chemin de Jeanne, loin de ses combats passés et rangée dans une vie « respectable » dans laquelle il n’a plus sa place.

Belvaux mène son film jusqu’à son final « attendu », traversant par moments quelques passages moins prenants, un petit « ventre mou » en cours de route se fait un peu sentir mais n’enlève pas d’unité à l’ensemble. Il s’entoure de deux solides comédiennes: Catherine Frot, remarquable en ancienne terroriste repentie et peu vue dans un registre dramatique (en tout cas à cette époque là) et Dominique Blanc, héroïnomane à la dérive. La ville de Grenoble, filmée comme un personnage à part entière, semble être un étau sur lequel se referme cet être en perpétuel mouvement: il sait que s’il s’arrête de bouger, il meurt!

ANNEE DE PRODUCTION 2002/2003

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un personnage en fuite court pour gagner sa liberté dans ce bon policier mené avec poigne par Lucas Belvaux devant et derrière la caméra. Frot et Blanc le secondent sans faillir.

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