CHAPLIN

Evocation de la vie de Charlie Chaplin, débutant dans le music hall à 5 ans, remplaçant sa mère au pied levé et devenant ensuite l’auteur, réalisateur, acteur et comique le plus connu du XXe siècle…

L’immense Charlie Chaplin écrivit son autobiographie en 1964, alors que sa carrière cinématographique était quasiment achevée et qu’il coulait une retraite fort méritée à Vevey, en Suisse. Et c’est sur la base de ce texte que le réalisateur britannique Richard Attenborough tisse les fils de ce biopic ambitieux, tentant de dresser le portrait le plus « juste » de l’homme derrière l’artiste. Dix ans après son Gandhi dense et fastueux, Attenborough s’empare donc de cette destinée incroyable, de façon linéaire, racontant d’abord l’enfance anglaise misérable, puis la gloire américaine assez vite acquise par le plus célèbre des « petits vagabonds à moustaches ». Chaplin devenant Charlot sous nos yeux attise forcément notre intérêt, alors même que le script du film se voit dans l’obligation de ne pas être exhaustif et choisit par exemple de faire des raccourcis sur l’ascension fulgurante (la période Mack Sennett par exemple) et surtout survole hélas la fabrication des oeuvres du maitre (hormis The Kid, celui qui le sacra définitivement comme un génie). Attenborough semble un peu écrasé par la tâche à accomplir et laisse du coup de côté sa mise en scène, la rendant fade, car trop obnubilé par les (nombreux) sujets à traiter: ainsi, il évoque l’amitié de Chaplin avec Douglas Fairbanks, la maladie mentale de sa mère, les mariages avec Mildred Harris, Lita Grey, Paulette Goddard et bien sûr la dernière et bien aimée Oona, son rapport compliqué avec la notoriété, etc… et se penche plus largement sur l’acharnement du sénateur Hoover accusant Charlot de communisme et dressant durant des décennies une campagne odieuse de calomnies, allant jusqu’à le faire expulser d’Amérique! Bien sûr, on ressent l’admiration totale du cinéaste pour l’auteur du Dictateur, mais son biopic perd sans doute en émotions à vouloir être didactique à tout prix.

Dans le rôle titre, Robert Downey Jr, futur IronMan, s’en tire plus que bien, au delà de la ressemblance physique, il est parvenu à « choper » des tics, rendre la démarche exactement comme on la connait, et redonne vie à Charlot avec un jeu tout à fait louable. Le reste du casting comprend quelques grands noms comme Anthony Hopkins, Kevin Kline, Diane Lane ou Dan Ayckroyd, sans qu’aucun ne soit véritablement inoubliables. Le plus notable cependant réside dans la participation de Géraldine Chaplin elle même, jouant du coup la maman de notre héros et donc sa propre grand mère!! A la fin, quand les extraits des éternels films du vagabond défilent, on se dit qu’Attenborough a au moins eu de respectables intentions, même si son biopic honorable ne lève qu’un voile très discret sur la vérité profonde de Charlie Chaplin.

ANNEE DE PRODUCTION 1992.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un biopic sage et conventionnel sur la figure artistique majeure du 7e Art. Le film veut raconter beaucoup de choses et s'y emploie parfois maladroitement. Robert Downey Jr justifie à lui seul le visionnage.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Un biopic sage et conventionnel sur la figure artistique majeure du 7e Art. Le film veut raconter beaucoup de choses et s'y emploie parfois maladroitement. Robert Downey Jr justifie à lui seul le visionnage. CHAPLIN