COMBIEN TU M AIMES ?

François, un petit employé de bureau insignifiant et gauche, se rend dans un bar à putes et rencontre la sublime Daniela, une italienne à la beauté renversante. Il tombe amoureux d’elle immédiatement, elle s’installe chez lui, mais leurs rapports vont se compliquer quand la belle va lui avouer avoir déja un homme dans sa vie, et ne pas désirer être privée de sa liberté…

Bertrand Blier a débuté sa carrière avec le tonitruant Les Valseuses en 1974 et s’est singularisé dans le cinéma hexagonal par un style unique, reconnaissable par sa verve, ses répliques cultes, sa façon de mélanger la comédie et le tragique, l’absurde et le graveleux. Toujours grandement aidé par des comédiens hors pairs! Ce film là ne déroge pas à la règle et l’on pourrait même dire qu’il cumule deux aspects clés de son oeuvre: une vulgarité assumée (surtout dans certains dialogues crus) et une tendresse infinie. Il a choisi de filmer Monica Bellucci comme une vraie déesse, d’en explorer toute la beauté, de poser un regard de cinéaste amoureux de son actrice, au point de la sacraliser. Et c’est vrai que quoiqu »elle fasse, Monica irradie et bouleverse, d’un mouvement de tête ou d’un simple regard, ou seulement en prononçant quelques mots furtifs. Le héros incarné par un très touchant Bernard Campan montre combien la beauté peut faire autant de mal que de bien, comme l’amour qui le foudroie d’emblée.

Puis l’entrée en scène de Depardieu, l’ogre habitué et fidéle compagnon de route de Blier, change la donne, tout à coup c’est une tornade qui souffle, qui emporte tout sur son passage, venant brouiller le jeu de pistes trop balisé du départ. Le film part alors dans des réparties chocs et délirantes, mais ô combien brillantes, que chaque personnage se met en bouche à la perfection. Tous les seconds ou petits rôles étonnent et émeuvent (la palme à Jean Pierre Darroussin en médecin rongé de solitude et démuni par Monica ou bien à Edouard Baer ébloui jusqu’à en perdre ses mots). On a pu taxer l’auteur de misogynie dans le passé, mais cette oeuvre est la preuve qu’il rend un vibrant hommage aux femmes (putes ou modestes épouses au foyer), tout en taillant un beau costard aux mecs et leurs travers. Depuis ces 15 dernières années, il n’a pas su retrouver une plume aussi acérée et il se pourrait que ce Combien tu m’aimes? soit bel et bien son dernier grand film.

ANNEE DE PRODUCTION 2005

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un grand Blier avec une sculpturale Bellucci en fantasme bel et bien vivant!

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