En 1863, le Lieutenant John Dunbar est envoyé, seul, à un poste de reconnaissance dans les immense plaines du Dakota, en pleine guerre de Sécession. Il va d’abord apprivoiser sa solitude, avant de rencontrer le peuple Sioux. Il se lie peu à peu d’amitié avec la communauté indienne et parvient même à intégrer leur tribu, au point d’être renommé « Danse avec les loups » et de s’éprendre de l’une des leurs, une Blanche baptisée Dressée avec le Poing…
Avec ce premier film aussi ample qu’ambitieux, l’acteur Kevin Costner adapte le roman de Michael Blake et entend clairement défendre la cause indienne, tout en donnant une vraie leçon de fraternité. Il dépoussière le western d’antan, un genre réputé intouchable en Amérique, et lui apporte un coup de jeune magnifique, au travers d’un récit lyrique, poétique et d’une simplicité touchante. D’abord, il dépeint ce soldat de l’armée américaine retranché dans un fort, en attente de sa garnison, et qui va apprendre beaucoup sur lui même, avant de le confronter au peuple sioux. Le choc des cultures, des coutumes et de la langue sera compliquée au départ, mais progressivement, l’homme est adopté auprès de cette tribu, jusqu’à devenir l’un d’eux. La mise en scène crée une alchimie entre l’Homme et la Nature, les réconciliant , lors de ce voyage initiatique. Sa foi en l’humanité s’exprime avec sa voix intérieure que l’on entend lorsqu’il rédige son journal intime. Costner trouve le juste équilibre entre l’épopée d’aventures et l’histoire d’amour émouvante entre Dunbar et la femme qu’il rencontre parmi les indiens, sans jamais tomber dans le mélodramatique.
Le scénario très élaboré ne fait ni l’apologie du courage, ni celui de l’Amérique, et encore moins des Indiens. Nous assistons plutôt à une aventure humaine, mêlant les grands sentiments, la notion de civilisation, le racisme primaire et hélas les prémices de l’extermination d’un peuple. Plastiquement, les paysages naturels du Dakota et du Wyoming offrent des plans superbes, et assurent un spectacle visuel époustouflant. L’éloquence indéniable du propos n’empêche pas de jouir de séquences d’action pure fort bien réalisées, comme la chasse des bisons ou l’attaque des Pawnee. Bien sûr, il y a des images cruelles et violentes, mais elles ne sont que le triste reflet de la réalité historique. La musique, signée John Barry, renoue avec les oeuvres romanesques du grand cinéma américain. En tant qu’acteur principal, Costner fait preuve d’un jeu précis et jamais grandiloquent. 7 Oscars ont été attribués, dont ceux du Meilleur Film et Réalisateur. Pour un coup d’essai, Kevin Costner accouche d’un stupéfiant coup de Maitre.
ANNEE DE PRODUCTION 1990.