DE BON MATIN

Comme tous les lundis matin, Paul Wertret se rend à son travail à la banque où il est chargé d’affaires. Il arrive comme chaque jour, se rend dans les bureaux de deux de ses supérieurs et les abat d’un coup de revolver. Enfermé ensuite dans une pièce, il revoit les pans de sa vie défiler et tente de comprendre ce qui l’a conduit à commettre un acte pareil…

Un cinéma social prend une place de plus en plus importante en France, notamment avec les films de Stéphane Brizé (La Loi du marché, En Guerre), également avec un scénariste et réalisateur un peu moins connu, Jean Marc Moutout, auteur de La Fabrique des sentiments. Avec De Bon Matin, il autopsie la souffrance au travail à travers le portrait d’un homme au bout du rouleau, subissant pression et mise à l’écart de sa hiérarchie et qui finit par péter littéralement les plombs. Si le film démarre de manière très brutale, le récit construit ensuite en flash backs n’en demeure pas moins aussi éprouvant puisqu’il décrit les rouages effroyables d’une entreprise niant l’individu, uniquement concentrée sur la rentabilité, le profit, et pressant ses salariés comme des citrons. L’action, située juste après la Crise économique de 2008, accentue encore davantage la réalité terrible de notre monde moderne. Moutout prend le parti (compréhensible) d’une mise en scène totalement froide, dénuée du moindre affect (le sujet s’y prête), mais qui finit aussi par donner la sensation d’une démonstration un peu mécanique.

Il est interprété par Jean Pierre Darroussin, impliqué à 150%, et apportant une épaisseur réelle à son personnage, d’autant plus surprenant qu’il est rarement employé dans un registre aussi sombre. Moutout l’observe comme un animal traqué, le filmant au plus près, nous faisant presque partager son profond désarroi. Le reste du casting (Xavier Beauvois, Yannick Renier et Valérie Dreville) lui fait face avec sobriété. Aucune lueur d’espoir ne vient « éclairer » le parcours de cet homme brisé, dont on sait d’emblée qu’il refusera jusqu’au bout de subir sa condition. Bien que lucide, un film déprimant qu’il vaut mieux appréhender en bonne forme.

ANNEE DE PRODUCTION 2011.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un récit implacable, une mise en scène glaciale, un acteur au top: Darroussin ne nous fait pas rire pour une fois!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Un récit implacable, une mise en scène glaciale, un acteur au top: Darroussin ne nous fait pas rire pour une fois! DE BON MATIN