DIVINES

Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite rapides. Soutenue par Maimoura, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée dans la cité. Elle rencontre aussi Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité: son quotidien s’en voit changer…

Dans le cinéma français, la représentation de la banlieue a donné vie à des oeuvres comme le cultissime La Haine, Ma 6T va cracker, Chouf ou plus récemment le récent Bâtiment 5. Dans cette liste non exhaustive, se détache nettement un film à la force singulière qui a obtenu la Caméra d’Or à Cannes: Divines. Avec un point de vue féminin (il s’agit du premier long métrage d’une certaine Houda Benyamina), l’intrigue relativement ténue raconte le parcours chaotique d’une jeune fille de cité, bien décidée à sortir de sa condition, en participant à des petits recels et vols d’argent. Ce récit d’apprentissage brutal nous embarque avec son tonus permanent, sa caméra survoltée, sa mise en scène un peu « tape à l’oeil » mais profondément sincère. La partie « thriller » n’est clairement pas la plus haletante, celle consacrée à l’amitié des deux héroïnes convainc davantage et surtout touche infiniment par sa vérité. Avec un savant dosage de réalisme et de lyrisme sec, Divines distribue des émotions, de l’humanisme sans occulter la dureté de la situation sociale et le combat de ces jeunes filles révoltées. Il leur est tout à fait permis de rêver et de fantasmer sur des vies meilleures, comme lors de deux séquences « hors sol » qui les propulse dans un ailleurs bien moins lugubre.

Dans cette tragédie moderne au final déchirant, l’autre énorme coup de coeur va droit aux comédiennes, investies à 150% dans leur personnages. En particulier la jeune Oulaya Amamra, éclatante révélation, domine de sa présence le reste de la distribution. Sa comparse, Deborah Lukumuena, décroche elle aussi de beaux lauriers. Avec les intentions les plus nobles, la réalisatrice débutante signe un galop d’essai très prometteur et assume le côté « engagé » de ce cinéma en prise direct avec la vie. Rageux et même hargneux, Divines est décidément un film qui a « du clito » pour reprendre une des répliques, nous remuant durablement l’estomac.

ANNEE DE PRODUCTION 2016.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un choc que ce premier long métrage d'une jeune réalisatrice sur le quotidien d'une cité de banlieue. Réaliste et débordante, sa réalisation bouillonne de vitalité. Belles comédiennes débutantes comme Oulaya Amamra. Caméra d'Or 2016.

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