Un homme et une femme, Sara et David, se réveillent dans un lit, étrangers l’un pour l’autre et surtout cousus ensemble par l’abdomen, chair contre chair.
Le genre de pitch bien intriguant qui donne très envie d’en découvrir plus. Cette production Netflix, réalisée par Mar Targarona, oscille entre le thriller glauque et le film d’horreur pur et dur. Quelque part entre Saw et The Human Centipede , il nous plonge dans une situation d’autant plus effroyable qu’elle est réaliste et dès lors qu’elle touche au corps provoque une sensation réelle de malaise. Quelques notes très légères d’humour disséminées dans le dialogue atténuent a minima la terreur ambiante. Le film atteint son principal but: par son suspense et son déroulement, il nous questionne et fait son petit effet, grâce à une mise en scène sympathique, à défaut d’être transcendante. Par sa durée modeste aussi, Dos surprend, un format court (1H05) rappelant en cela les bandes d’horreur des studios Universal des années 30.
Au delà de sa bonne idée de départ, des facilités viennent parsemer ce huis clos (en chambre…) et empêche une adhésion totale au métrage, finalement trop accroché (c’est le cas de le dire!) à son concept. Mar Targarona (productrice du gros succès L’Orphelinat) traite de la duallité, mais sans approfondir sa réflexion, et sa résolution crée une certaine déception. Les deux comédiens Marina Gatell et Pablo Derqui (surtout vus dans des téléfilms pas tous sortis en France) jouent plutôt bien l’angoisse et la panique éprouvées par leurs personnages. Au fond, il manque sûrement à Dos la vraie folie d’un Cronenberg et ses obsessions organiques. Mais dans le genre bizarre, il y a eu bien pire aussi…
ANNEE DE PRODUCTION 2021.
