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EDWARD AUX MAINS D’ARGENT

Dans un château niché au sommet d’une colline vivait un génial inventeur qui créa Edward. Ce dernier n’était pas tout à fait parfait: la mort soudaine de l’inventeur l’avait laissé pourvu de ciseaux acérés en guise de mains. Edward vivait reclus dans l’obscurité jusqu’au jour où la douce demoiselle Avon lui fait goûter aux joies d’un véritable foyer. Il tombe amoureux de la fille de famille, la jolie Kim…

Entre ses deux épisodes du super héros Batman, le réalisateur Tim Burton pût exprimer encore plus sa singularité et son goût pour le fantastique avec Edward aux Mains d’Argent, vrai conte de fées moderne, ambitieux et d’une inventivité folle. Il explore ses références d’autrefois, nourri d’expressionnisme allemand et de films du studio Hammer, faisant de son héros un être à part, un réprouvé reclus dans un manoir mystérieux. Il fallait faire preuve d’une poésie décalée pour imaginer un homme affublé de longs ciseaux à la place des mains, ne pouvant toucher personne sous peine de le blesser, le condamnant à un isolement malheureux. Ici, Burton laisse de côté l’aspect gothique qu’il affectionne d’ordinaire et la plupart du temps, son récit se déroule en pleine lumière, dans un joli quartier très coloré où les habitants sont d’abord charmés et intrigués par ce nouvel arrivant suscitant bien sûr une curiosité logique. D’ailleurs, la première partie se place plutôt sous le signe de la comédie bon enfant, fantaisiste, avec un Edward devenant toiletteur pour chiens, tailleur de haies, puis finalement coiffeur attitré de ses dames. Hélas, la méchanceté des gens revient vite à la charge et prennent Edward en grippe, l’accusant de tous les maux possibles, et le rejettent en bloc. Burton fustige le refus de la différence, la peur des marginaux, baignant son univers par la musique cristalline et envoutante de Danny Elfman.

Le réalisateur d’Ed Wood s’entoure d’une belle équipe pour former son casting. A commencer par Johnny Depp, dont il fait découvrir pour la première fois les talents d’acteur: le jeune homme sorti de Cry Baby de John Waters est méconnaissable avec son visage couturé, ses cheveux noirs de jais en bataille, son air tantôt étonné, effrayé, blessé. A ses côtés, Winona Ryder retrouve son cinéaste de Beetlejuice pour incarner la jeune Kim, faisant battre le coeur d’Edward. Dianne Wiest campe la mère de famille, représentante en cosmétiques aux généreuses intentions. Enfin, dans son ultime apparition au cinéma, l’acteur culte du genre fantastique, Vincent Price, se fond dans la peau du créateur, faisant immanquablement penser à Frankenstein. Cette fable magique compte parmi les oeuvres les plus personnelles de Tim Burton, à une époque où sa créativité n’avait pas encore été « polluée » par le conformisme des studios.

ANNEE DE PRODUCTION 1990.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un très beau conte moderne, à la magie particulière et inventée par un Tim Burton inspiré. Joli casting porté par Johnny Depp, en passe de devenir l'acteur fétiche du cinéaste.

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