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EL BAR (PRIS AU PIEGE)

Des personnages au caractère très différents sont pris au piège, un beau matin, dans un café du centre ville de Madrid. Si l’une d’elles tente de quitter les lieux, elle est abattue par un tireur d’élite invisible. Le temps passe, la tension monte entre chacun et devient vite intolérable…

Le cinéaste ibérique Alex de la Iglesia a été l’auteur de longs métrages assez réussis et délirants comme Le Jour de la Bête ou Le Crime Farpait, dans lesquels il affichait un style outrancier, corrosif et sacrément anticonformiste. Tournant peu mais bien, il a écrit et réalisé ce thriller noir (mais non dénué de pointes d’humour) en imaginant ce qui se passerait entre des personnages coincés malgré eux dans un même lieu, avec au dessus de leur tête la menace d’une mort imminente. Dès lors, il observe les réactions, les comportements des uns et des autres, jusqu’où ils sont capables de supporter la tension ambiante. Le film agit d’emblée et au quart de tour, sans perdre une minute de rythme, et monte en puissance nerveuse. La peur panique qui s’emparent des protagonistes va dévoiler leurs instincts les plus répugnants et les plus sombres. Iglesia maîtrise le cadre de son huis clos avec beaucoup d’acuité, il distille des informations au compte gouttes, mais n’oublie jamais de garder le cap de son récit. Certes, par moments, il y a des invraisemblances et il faut passer outre les aspects excessifs de certaines situations, mais globalement, ca fonctionne!

La paranoïa et l’égoïsme vont être au centre de l’histoire et la suspicion galopante gagne l’ esprit de chacun, ainsi que celui des spectateurs. Si parmi les acteurs, quelques uns surjouent pas mal, le couple vedette composé de Mario Casas et de Blanca Suarez (vu chez Almodovar) trouve la note juste dans un infernal festival de joutes verbales piquantes! Lui semble être un inquiétant terroriste (parce que barbu!) et elle une midinette cherchant l’amour, et leur rencontre dans un capharnaüm pareil est tout sauf banal. Le montage énergique fait monter également la température et occasionne de bons moments d’adrénaline. La fin, plus conventionnelle, ne vient pas pour autant gâcher un ensemble caustique et largement positif.

ANNEE DE PRODUCTION 2017.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Tension maximale dans ce huis clos espagnol. Des outrances mais au final, une belle réussite.

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