ELISA

Marie a 17 ans et s’enfuit d’un foyer de la DDASS avec ses amis Solange et Ahmed. Vivant de larcins et usant de sa séduction pour parvenir à ses fins. Elle survit avec le poids du suicide de sa mère dont elle tient son père inconnu pour responsable. Elle met tout en oeuvre pour retrouver ce géniteur et assouvir sa vengeance…

Cinéaste populaire habitué aux succès publics, Jean Becker avait connu un triomphe en 1983 avec L’Eté Meurtrier, non seulement illuminé par Isabelle Adjani, mais aussi puissant par la force de son récit dramatique. Plus de dix ans après, il réitère avec la même ambition et écrit un scénario finalement proche de l’Eté, racontant le parcours tortueux d’une jeune fille en quête de vérité. Une adolescente orpheline se démenant pour se venger de son père qui l’a abandonné et dont elle ne sait rien. Avec l’énergie du désespoir, la voila partie sur les traces de son passé. Avec une première partie au ton sombre mais n’excluant pas l’humour, Elisa semble vouloir aller à 1000/H, jusque dans sa mise en scène, dynamique certes et oubliant au passage d’être réfléchie, du coup l’intrigue avance de manière si elliptique qu’il est parfois difficile de ressentir de vraies émotions. Sur le son de la chanson écrite par Serge Gainsbourg, le film séduit pourtant par sa louable tentative de ne pas « faire mélo » bon marché avec les tragédies de l’enfance et de l’adolescence meurtrie. Becker ne fait pas toujours preuve de finesse pour signifier le mal être de son héroïne, mais comme elle, il s’efforce d’être sincère et de nous embarquer dans ce voyage qui nous mène de Paris à l’Ile de Sein, où le dernier tiers se déroule pour une résolution convenue.

Mais les fondations d’Elisa tiennent avant tout le reste par l’éclosion (ou plutôt la confirmation éclatante) du jeu naturel de Vanessa Paradis, sur lequel le film repose entièrement. De tous les plans, elle irradie de présence et de charisme, cinq ans après sa prestation saluée de Noce Blanche. En actrice née, elle donne des ailes à cette histoire triste d’où émerge un peu d’espoir malgré tout. A ses côtés, du beau monde: Clothilde Coureau très à son aise, Michel Bouquet en libraire bienveillant, Florence Thomassin en mère suicidée et surtout Gérard Depardieu advient en bout de course dans le rôle de ce père défaillant, troublé par l’irruption de cette demoiselle lui réclamant des comptes. Becker ne renoue donc pas avec la force de l’Eté Meurtrier, néanmoins il conduit son récit de façon honorable et rencontra de nouveau son public. Merci Vanessa!

ANNEE DE PRODUCTION 1995.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Sans Vanessa Paradis (magnifique), Elisa ne serait qu'un drame mineur et presque fade. Becker n'a pas soigné sa mise en scène comme il faut. Succès public grâce aussi à la chanson mythique de Gainsbourg.

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