ELLE S’EN VA

Bettie, la soixantaine, plaque tout du jour au lendemain : sa mère intrusive, son resto croulant sous les dettes, sa vie sentimentale décevante et ratée. Un matin, elle prend sa voiture et roule, roule, vers un inconnu dont elle ignore encore les aboutissements…

L’actrice Emmanuelle Bercot repasse derrière la caméra pour ce second long métrage placé sous le signe de la comédie dramatique plutôt revigorante. Elle s’en va nous embarque dans un road movie à la fois grave et léger sur les routes de France que l’héroine, une femme bien mûre, a décidé de parcourir sur un coup de tête, pour fuir une existence pesante. Ponctué de petites mésaventures et de bonheurs fugaces, le scénario s’articule autour des rencontres insolites (et parfois banales aussi) que le personnage va faire sur son parcours: un gentil vieux fermier rouleur de cigarettes, l’agent de sécurité d’un magasin d’ameublement, un jeune dragueur de boîte de nuit, un petit fils aussi attachant que « casse bonbons », etc etc… Bercot orchestre avec talent ce portait féminin teinté d’un humour discret, caresse les blessures et montre les failles de cette senior fugueuse perpétuellement en quête de sérénité, de paix et de clopes! La mise en scène s’efforce de rester simple, accompagnant ce voyage plein de surprises, pas d’effets de manches ni d’esbrouffe inutile. Il n’y a que quand le film prend un peu la direction d’une comédie romantique (dans son dernier tiers) qu’il devient un tantinet plus policé et attendu. Elle s’en va réussit par contre une jolie description de la France profonde, ainsi qu’une radiographie pertinente des rapports mère/fille ( aussi contrariés que tendres).

Centre névralgique du projet, la grande Catherine Deneuve emballe du début à la fin. Amoureusement filmée par Bercot, l’actrice incarne cette figure libre, solaire, concrète avec beaucoup de sensibilité et d’envergure. Sans nul doute un de ses plus beaux rôles depuis un bon moment. A tel point qu’elle éclipse quelque peu le reste du casting dans lequel se croisent Claude Gensac, Hafsia Herzi, Camille, Paul Hamy ou encore Mylène Demongeot. Qui a dit qu’après 40 ans, il y avait très rarement de jolis rôles pour les femmes au cinéma ? Elle s’en va en est le contre exemple le plus éclatant.

ANNEE DE PRODUCTION 2013.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Très beau portrait de femme que ce second long métrage d'Emmanuelle Bercot, concentrée sur son actrice magnifique: Deneuve est étincelante.

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