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EN ATTENDANT BOJANGLES

Georges, homme un peu fantasque et lunaire, rencontre Camille, une jeune femme très attachante et dont il tombe fou amoureux. Ils ont un petit garçon. Leur vie n’est régie que par le plaisir, la danse, les fêtes et les amis. Pour mieux cacher la profonde maladie mentale de Camille, qui sombre peu à peu dans une folie inéluctable… Jusqu’à être internée en asile…

Le réalisateur Regis Roinsart, auteur de Populaire, une comédie colorée et acidulée plutôt sympathique sortie voila dix ans, nous revient avec ce troisième long métrage, directement adapté du best seller d’Olivier Bourdeaut. Entre la comédie triste et déphasée (surtout dans son premier tiers) et le drame gai (mais pas très gai quand même!), En Attendant Bojangles se veut à la fois une très belle histoire d’amour romantique et atypique et une variation sur la folie (pas) ordinaire de son héroïne. Camille écoute toujours la même chanson de Nina Simone Mr Bojangles , à l’air entêtant et comme pour se replonger mentalement dans un passé dont on ne saura rien… sauf que son psychisme se dégrade rapidement et que l’on assiste à la lente chute d’une femme dans les abimes de la démence. Roinsart ne trouve pas toujours le bon dosage entre les moments de joie extrême et donc suspects que ce couple maintient pour sauver les apparences et les terribles séquences d’hystérie, de débordement et de déchéance, beaucoup plus nombreux ensuite. Sa réalisation, hésitante et pas toujours équilibrée, n’est pas le principal atout du film. Le récit non plus du reste, qui déroute d’abord en rentrant de plein pied dans cette famille « hors normes » et déçoit également par son aspect linéaire attendu.

En réalité, plus que le film lui même, c’est surtout Virginie Efira qui secoue véritablement et décroche la timbale avec ce rôle de femme à la dérive. Elle y est tout simplement extraordinaire! Passant du rire (nerveux) aux larmes et aux crises de rage déchirantes, l’actrice délivre une performance épatante, dont on se souviendra longtemps. Si Romain Duris la seconde comme il faut, c’est avant tout pour elle et elle seule que le film mérite d’être vu.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Drame de la folie traité sur un ton de comédie triste. Mise en scène moyenne. Virginie Efira carrément emballante.

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