EN FANFARE

Thibaut est un brillant chef d’orchestre de renommée internationale. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté et qu’en plus, il doit obtenir une greffe de moelle épinière pour guérir de sa leucémie, il se découvre en même temps l’existence d’un frère. Ce dernier, Jimmy, simple employé de cantine scolaire, joue du trombone dans une fanfare du Nord de la France…

Il est bien connu que la musique adoucit les moeurs et ici, elle réunit les êtres et leur permet d’apprendre à s’aimer. Ce quatrième film d’Emmanuel Courcol, qui avait signé le joli Triomphe avec Kad Merad en 2020, se place sous le signe de la comédie dramatique avec cette histoire simple de deux frères que tout oppose (métiers, milieu social, caractères) et que la beauté de la musique va permettre de rapprocher. Avec un scénario assez programmatique, En Fanfare déroule une bonne humeur sympathique et un divertissement populaire dans le noble sens du terme. Courcol ne se foule pas pour sa mise en scène, ultra classique, et met l’accent avant tout sur les thèmes à traiter: la fraternité compliquée, le déterminisme social, les liens du sang. Aidé en cela par des dialogues plutôt adroits, le film prend des allures de « feel good movie » avec juste ce qu’il faut de bons sentiments pour contenter le plus grand nombre. En Fanfare réussit mieux la partie consacrée aux rapports tendus entre ces deux hommes séparés pendant l’enfance et qui doivent réapprendre à se connaitre et à s’apprécier. L’inclusion d’un discours sur la misère sociale et les délocalisations dans les usines du Nord n’est pas très heureux et n’apporte rien de bien essentiel à l’intrigue.

Si l’on reste accroché presque 1H45 durant, c’est certainement grâce au duo d’acteurs dont l’alchimie fait plaisir à voir. En effet, Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin (après ses débuts dans Les Tuche) accomplissent un travail d’interprétation sans fausses notes et pour eux, les facilités du film passent plus ou moins bien. Emmanuel Courcol évite de tomber à pieds joints dans le piège du final lacrymal que ce type de productions délivre souvent et préfère une conclusion sans mots, ni effets appuyés: juste la musique pour signifier les états d’âmes et cette idée astucieuse sort cette oeuvre du statut conventionnel dans lequel elle risquait de s’enfermer.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

A la limite du conventionnel, ce 4e opus de Emmanuel Courcol met la musique à l'honneur et l'émotion vient du duo Lavernhe/Lottin très bien assorti.

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