ET LA FËTE CONTINUE

A Marseille, Rosa, 60 ans, a consacré sa vie à sa famille, ses deux fils, la politique avec le même sens du sacrifice. Tous pensent qu’elle est inébranlable d’autant qu’elle est la seule pouvant sceller l’union de la Gauche, à la veille d’élections décisives. Elle fait alors la connaissance d’Henry, le père de la petite amie de son fils…

Après avoir posé sa caméra et illustré ses idéaux communistes à Bamako avec son long métrage assez décevant Twist à Bamako, sorti en 2021, Robert Guédiguian retourne dans son élément, sa bonne ville de Marseille, dont il ne se lasse pas de filmer les rues, les gens, l’âme méditerranéenne. Une nouvelle fois avec ce 23e film, il propose un récit à la fois humaniste et généreux, qui a pourtant le défaut d’être également bancal et trop « éparpillé ». Mélangeant des thèmes importants, voire même cruciaux comme le mal logement, la désunion de la Gauche, la mauvaise santé du système hospitalier ou le génocide arménien, Guédiguian n’en finit pas d’affirmer sa colère contre les injustices du monde moderne et contre l’incapacité des dirigeants politiques à régler les problèmes des petites gens. A coups de répliques pour la plupart bien écrites, le film croule sous les bonnes intentions et la sincérité, pourtant il perd de sa force en cherchant à tout traiter à la fois. En prime, il ajoute (comme pour contenter aussi les esprits romantiques) une histoire d’amour entre Rosa et Henry, afin de prouver qu’à soixante ans passés, l’amour et la sexualité ne sont pas du tout des notions obsolètes. Bien sûr, dans l’absolu, il a bien raison sauf que dans son scénario, cette « sous intrigue » fait complètement « plaquée » et n’émeut qu’à moitié. L’auteur de Marius et Jeannette conserve sa belle utopie d’un monde meilleur quoiqu’il en coûte à la fiction.

Il compte aussi de facto sur l’investissement sans failles de son équipe d’acteurs habituelle et c’est encore ce qui plait le plus, car ils sont tous formidables, de Gérard Meylan à Robinson Stévenin, de Lola Naymark à Grégoire Le Prince Ringuet et surtout au tandem éblouissant composé de Jean Pierre Darroussin et sa muse de toujours Ariane Ascaride. Il fait de son héroïne une passionaria totale: infirmière, militante, mère de famille, et amante! De ce point de vue là, pas étonnant que pour lui, la fête continue et l’adage « Que la vie est belle! » a encore de beaux jours devant lui!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Guédiguian nous replonge dans Marseille avec un scénario pétri de bonnes intentions et trop chargé en thèmes multiples. Ses comédiens (Ascaride en tête de liste) maintiennent l'entreprise à flots.

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