Molly est publiciste à New York, Franck chef de chantier dans la même ville. Ils prennent tous deux le même train pour se rendre sur leur lieu de travail, car ils vivent en banlieue. Ils ne se connaissent pas, et chacun sont mariés de leur côté. Un jour, le hasard faisant bien les choses, ils se rencontrent enfin. Peu à peu, ils se revoient, jusqu’à ce que naisse une belle histoire d’amour…
Ulu Grosbard, le réalisateur, n’est pas précisément un grand metteur en scène, même s’il fut l’auteur d’un très bon film Sanglantes confessions. Il est aux commandes de cette comédie romantique, assez oubliée aujourd’hui, et très librement inspirée du célèbre Brève Rencontre de David Lean. L’histoire tient sur un confetti: un homme et une femme, tous deux mariés, vivent une idylle adultère qui les dépasse. Un thème rebattu dans le cinéma mondial. La spécificité ici est que la rencontre débouche sur une romance simplement platonique, et Grosbard n’a pas à s’embarrasser à tourner des séquences de sexe « hot », comme c’était souvent à la mode dans ce milieu des années 80, il se contente de filmer ses deux acteurs et d’en faire le couple le plus craquant possible. Il a eu la riche idée de confier les rôles principaux à deux énormes stars, sur lesquelles tout le film repose.
Meryl Streep est ainsi l’héroïne tiraillée par ses sentiments pour un parfait inconnu, incarné par Robert de Niro, dont le charme et la présence ne sont plus à démontrer. Dans ce registre du type amoureux et troublé, il est très à son aise et loin de ses compositions violentes chez Scorsese, il parvient à émouvoir sans mal. Elle, toujours impeccable, impressionne par son jeu précis, sans cesse entre rires et larmes, entre émotions et retenue. Alors oui c’est vrai, Falling in Love ne brille pas par une incroyable originalité, mais ce couple glamour crée une telle alchimie qu’il emporte le morceau et l’happy end de rigueur saura tirer quelques larmes de joie aux plus endurcis.
ANNEE DE PRODUCTION 1984.