La jeune et innocente Nicole, 16 ans, vit avec son père Steve, sa belle mère Laura et son petit frère. Lors d’une soirée dans un bar de nuit, elle tombe sous le charme de David Mc Call, voyant en lui un petit ami idéal, d’autant qu’il est aussi beau gosse qu’apparemment gentil. En apparence seulement…
Le réalisateur de ce tout petit thriller s’appelle James Foley, qui n’est pas exactement n’importe qui, puisqu’il a signé Comme un chien enragé, le très beau drame avec Sean Penn ou encore la comédie loufoque Who’s that girl? avec Madonna. L’inspiration semble pourtant l’avoir quitté avec les années et il se contente d’une mise en scène très plate, sans recherche particulière, ni style personnel. L’histoire a tout du scénario américain déjà vu cent fois, à savoir une douce et inconsciente jeune fille s’amourache d’un bellâtre qu’elle croit être la perfection incarnée, et puis bien entendu, il va se révéler à l’opposé: dangereux, violent, et carrément psychotique! Son papa avait toutefois flairé le coco et prévenu sa progéniture, mais comble de surprises, elle n’en fait qu’à sa tête! Voila l’intrigue très téléphonée de ce Fear, presque jamais angoissant, et nageant dans des eaux à peine troubles.
La faute est à chercher du côté du script, trop balisé et prévisible, pour accrocher vraiment l’attention, les séquences semblent devoir annoncer un drame imminent avec si peu de subtilité que c’en est risible! L’interprétation ne sauve rien de l’entreprise non plus. Mark Wahlberg n’inspire pas d’effroi, car son jeu reste en surface et il ne suffit pas de serrer la mâchoire et faire un regard méchant pour incarner un psychopathe crédible. Quant à Reese Witherspoon dans un de ses premiers rôles, elle minaude et chougne beaucoup, et elle parvient rarement à convaincre. Heureusement, ces deux acteurs ont depuis montré plus de talent dans d’autres films, bien plus marquants. On peut s’épargner sans mal ce produit à peine digne d’un « téléfilm » d’une affligeante banalité.
ANNEE DE PRODUCTION 1996.