Elodie, Natacha et Marianne sont trois amies à qui il arrive toutes les galères possibles et imaginables. Elles finiront par trouver l’amour et la sérénité mais avant cela, leur route va croiser celle d’un redoutable séducteur, un ethnologue acceuillant, un thérapeute musclé, des Incas, des animaux…
En premier lieu metteur en scène de théâtre et photographe, Claude Duty passe derrière la caméra pour réaliser cette comédie loufoque et vraiment atypique sur la vie merdique de trois gonzesses empêtrées dans les emmerdements et essayant de rester constamment positives. Subissant les aléas de la vie et de l’amour, elles se serrent les coudes (tout en pensant aussi un peu chacune à leur poire quand même!!) et vivent des situations aussi déjantées que drôles. Duty propose un scénario partant un peu dans plusieurs directions c’est vrai, pourtant son humour désopilant et sa fantaisie jubilatoire pâlissent les quelques faiblesses d’écriture. Décors volontairement criards ou kitsch, dialogues trash: le délire s’invite à plusieurs degrés pour raconter cette quête du bonheur avec le plus de « distance » possible. Pour agrémenter le tout, deux bonnes idées viennent en supplément: un petit film d’animation venant illustrer une des séquences et surtout des intermèdes musicaux soutenant le comique ou parfois le tragique (une des héroïnes tentées par le suicide exprime son ras le bol en chansons).
La comédie bénéficie d’un trio de comédiennes délurées pour qui on a immédiatement un capital sympathie: Amira Casar, la jeune Olivia Bonamy et surtout la bombe Marina Foïs, complètement irrésistible de drôlerie en célibataire alcoolo à la recherche de son chat perdu (par sa faute lol)! Parmi les seconds rôles, de très bonnes contributions sont également à souligner: Sergi Lopez en gourou hispanique, Charles Berling en amant queutard limite pervers narcissique et une truculente Léa Drucker, campant une handicapée sarcastique d’anthologie! A l’instar de Huit Femmes sorti la même année, ces filles aux cheveux gras enchantent et amusent avec cette fantaisie musicale, assénant au passage quelques réflexions pas si connes sur l’amitié et la solidarité féminine.
ANNEE DE PRODUCTION 2002.