Alors qu’elle vient de perdre son mari, Kyle Pratt décide de quitter Berlin pour retourner vivre aux Etats Unis avec sa fille Julia, âgée de six ans. Elles embarquent dans un Boeing, en direction de New York. Kyle s’assoupit juste après le décollage, et lorsqu’elle se réveille, Julia a disparu et demeure introuvable, malgré une fouille méthodique de l’appareil. Aucune trace de l’enfant et ses affaires se sont volatilisées…
Juste après les attentats traumatisants du 11 Septembre, bon nombre d’oeuvres surfèrent sur la vague des films évoquant plus ou moins directement cet événement, avec une réussite très relative. Ce Flight Plan, sorte de thriller paranoïaque, en fait partie et s’inscrit dans cette lignée, fort d’un scénario malin et intrigant (du moins sur la papier). Faute à une réalisation d’une banalité désolante, l’histoire ne tient pas ses promesses de départ et sombre rapidement dans un énième film d’action dont le cinéma américain est coutumier. Aux commandes, un simple exécutant de studio, Robert Schwentke, ne sait pas hisser son sujet au delà des limites très balisées d’un suspense ordinaire et sa seule qualité réside dans sa capacité à mener son intrigue dans un lieu unique (à savoir un énorme avion en plein vol). Ce huis clos crée ainsi une forme d’enfermement évidemment voulu, mais qui finit par ne mener qu’à des situations invraisemblables et peu crédibles.
Si dans la première grosse demie heure, l’horloge huilée fonctionne sans caler, ensuite c’est un défilé de poncifs inhérents au genre, et puis le final survient, nous laissant le goût pâteux de la déception. Le salut revient à la présence de Jodie Foster, dans un rôle proche de celui qu’elle tenait dans Panic Room, et qu’elle joue avec beaucoup de conviction (comme d’habitude, c’est un sans faute pour elle!), sauf que cette fois ci, elle ne suffit pas à rendre ce film assez quelconque un tant soit peu mémorable. Pas de quoi attacher sa ceinture en tout cas!
ANNEE DE PRODUCTION 2005.
