GARE DU NORD

Paris, Gare du Nord, Ismael, jeune étudiant en sociologie, consacre sa thèse de doctorat à cette gare pas comme les autres. Pour financer son projet, il interroge les passants sur les services de la RATP. C’est alors qu’il rencontre Mathilde, une professeure d’histoire d’environ 60 ans, atteinte d’un cancer. Ismaêl montre à Mathilde l’envers du décor…

Récompensées dans de nombreux festivals pour ses documentaires, Claire Simon s’est auparavant essayé au long métrage de fiction avec plus ou moins de réussite, comme avec Les Bureaux de Dieu, sur les coulisses du planning familial. Elle pose cette fois sa caméra dans l’enceinte de la Gare du Nord, lieu de mouvement perpétuel et d’agitation constante, et entreprend de filmer de multiples destins (des immigrés, des travailleurs, des voyageurs occasionnels ou habitués) et additionne les personnages sans leur donner vraiment assez de temps pour exister, en dehors de quelques répliques. Elle dilue ainsi son récit dans plusieurs « intrigues » (un jeune étudiant tombe sous le charme d’une sexagénaire encore belle, un père cherche à retrouver sa fille de 17 ans qui a récemment fugué, etc…), sans parvenir à nous passionner sur la longueur. A la fois propos politique et sociologique, Gare du Nord aurait gagné en force s’il avait été traité sous une forme documentaire justement, or ici Claire Simon tente une approche style « cinéma vérité » qu’elle ne maitrise pas beaucoup. Le scénario semble perclus d’improvisations, échoue à distraire à force de baisses de rythme et pour tout dire, l’ennui prend le dessus.

La réalisatrice fait se côtoyer des acteurs professionnels et des non initiés aux techniques de jeu, parfois ca passe, parfois ça casse! Oui, Nicole Garcia reste une actrice magistrale et étonnamment sexy pour son âge avancé et oui, Reta Kateb commence à percer avec une belle présence, le souci est que leur idylle n’est guère convaincante et que niveau crédibilité, l’imagination accuse quelques ratés. François Damiens peine aussi à émouvoir en père inquiet par la disparition de sa fille, faute à un manque de développement de son personnage. Les milliers de voyageurs se croisant dans les couloirs et les halls de cette gare parisienne atypique ont tous une histoire et un vécu, mais Claire Simon s’éparpille trop pour capter ne serait ce qu’un dixième de ce bouillonnant brassage humain. Alors, on reste à quai…

ANNEE DE PRODUCTION 2013.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Trop décousu, trop long, et limite ennuyeux. Claire Simon n'a pas l'étoffe d'une réalisatrice de fiction. Casting mal employé et assez faible.

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