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IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN

Tandis que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, le capitaine John Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement périlleuse: trouver et ramener sain et sauf le simple soldat Ryan, dont les trois autres frères sont morts au combat en l’espace de quelques jours…

Catalogué réalisateur du merveilleux et de l’enfance, maitre du divertissement, Steven Spielberg a tenu, dès les années 80, à faire savoir qu’il pouvait aussi traiter de sujets « adultes » comme le racisme avec La Couleur Pourpre, le conflit sino japonais avec L’Empire du Soleil ou la Shoah avec La Liste de Shindler. C’est ainsi qu’en 1998, il met en chantier ce film de guerre hors normes et devenu depuis une référence, même pour les historiens. Omaha Beach, le 6 Juin 1944: le film s’ouvre sur le Débarquement en Normandie comme si nous y étions! Spielberg filme la guerre à hauteur d’hommes, dans toute son horreur et sa barbarie, montrant tout (les mutilations, les explosions, les soldats meurtris, la peur viscérale plantée dans les estomacs de ces hommes partis combattre l’ennemi). La mise en scène quasi chirurgicale ne cherche pas la complaisance mais s’acharne au contraire à être la plus réaliste possible, grâce notamment à un sens du cadre impressionnant (bravo au chef opérateur Janusz Kaminski). L’auteur d’E.T marche sur les pas d’un Samuel Fuller ou d’un Kubrick (Les sentiers de la gloire), avec une force visuelle exceptionnelle. En même temps, l’oeuvre se veut aussi une aventure humaine avec ses moments de répit, non moins émouvants, où l’on entend par exemple retentir une chanson de Piaf, au milieu d’un champ de ruines. Spielberg, dont la tendance à user des bons sentiments, nous les épargne ici, si ce n’est dans la toute dernière scène, où le héros survivant se recueille sur la tombe de ses frères d’armes. La musique de John Williams n’encombre pas trop la bande son et est utilisée plutôt à bon escient.

Dans le rôle du capitaine Miller, aussi courageux que combatif (mais a t’il le choix?), il fallait un acteur à la fois sympathique, au jeu discret, pour faire de cet homme ordinaire un héros à part entière: Tom Hanks s’y colle et de façon royale, comme à son habitude depuis son sacre de Philadelphia. Une flopée de rôles secondaires nous offrent Tom Sizemore, Paul Giamatti, Edward Burns, et un débutant nommé Matt Damon, révélé la même année dans Will Hunting. Ce Soldat Ryan a bel et bien prouvé les capacités magistrales de Spielberg dans le registre grave et il fut couronné de l’Oscar du meilleur réalisateur, amplement mérité. Depuis, on n’a plus jamais regardé la guerre au cinéma sans penser à lui.

ANNEE DE PRODUCTION 1998.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une scène d'ouverture du tonnerre qui donne le ton de ce grand film de guerre, remarquablement conduit par Spielberg. D'un réalisme choc et qui laisse des traces. Tom Hanks royal.

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