Indiana Jones reçoit la visite de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indiana par le passé: le fameux cadran d’Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy se lance à sa poursuite jusqu’à Tanger…
Quinze années se sont écoulées depuis le quatrième épisode des aventures d’Indiana Jones, de loin le plus raté de tous avec son incursion dans la science fiction et son invasion stupide d’extraterrestres dans un final bâclé et indigne de Spielberg. Autant dire que nous n’étions pas pressés de revoir l’aventurier le plus sexy reprendre du service et apprendre, qui plus est, que ce ne serait pas le papa des Dents de la Mer qui le tournerait n’augurait déjà rien de bien fameux. Ce cinquième volet tente de renouer avec les ingrédients chers à la saga, avec un certain faste et de gros moyens, pourtant quelque chose cloche dès le départ: ce nouveau chapitre ressemble davantage à un film d’action lambda qu’à une bande d’aventures digne de ce nom. Entre les poursuites en bagnole type Mission Impossible, les effets spéciaux numériques les plus vilains (notamment ceux pour « rajeunir » Indy dans un prologue laborieux), les batailles en avion ramenant direct à Star Wars, que reste t’il vraiment de l’essence originelle de Jones? Pas grand chose à vrai dire, et ce même si on nous colle une séquence indispensable dans une grotte infestée de bestioles grouillantes et rampantes, la sauce ne prend pas! En prime donc, Spielberg est remplacé par James Mangold (Copland), un réalisateur très moyen peu à l’aise dans l’exercice du blockbuster bourrin, si ce n’est un Wolverine à son actif.
Constamment too much et bien trop long (2H35!), le scénario enchaine les rebondissements les plus improbables jusqu’à ce retour dans le passé (en l’an 214 avant JC!) sorti d’on ne sait où et ne rendant pas justice à la verve des premiers aventuriers de l’Arche Perdue! Bien sûr, on ressent toujours un plaisir non négligeable à retrouver Harrison Ford, 81 ans au compteur, revêtir la panoplie qui a fait sa gloire et le méchant, incarné par un parfait Mads Mikkelsen, ajoute un plus à un ensemble bien maigrichon. A noter la présence, dans un second rôle sacrifié, d’Antonio Banderas. Ce cadran de la destinée n’apporte rien de neuf à une série dont on a fait largement le tour: il est plus que temps de raccrocher désormais!
ANNEE DE PRODUCTION 2023.