JEFFREY

Jeffrey, homme gay d’environ 30 ans, opte pour l’abstinence sexuelle, afin d’être sûr de ne pas attraper le Sida. Au départ heureux et soulagé de cette pression en moins, il rencontre très vite un autre homme au charme ravageur, Steve, qui est séropositif et qui le lui avoue d’emblée. Jeffrey craque pour Steve, mais paralysé par la peur de la maladie et encore plus de s’engager dans une relation amoureuse stable.

Tiré d’une pièce de théatre off Broadway de Paul Rudnick, Jeffrey est une comédie sentimentale, bien ancrée dans son époque, à savoir le début des années 90, alors que l’épidémie de Sida fait rage et cause la mort de millions de personnes. Le film se déroule dans le New York festif et gay où le héros évolue entre les salles de sports, les nights clubs et les jardins publics, où il multiplie les rencontres d’un soir. Cette idée de se passer de sexe pour éviter de tomber malade est surtout une manière de ne pas prendre le risque de tomber réellement amoureux. Sur une base de comédie avec des scènes drôles et enlevées, le propos dérive davantage sur l’impossibilité de donner son coeur à une seule et même personne. Sans jamais verser dans le drame pur. Le ton reste badin, léger, et l’acteur qui incarne Jeffrey (Steven Weber) joue la carte de la décontraction, de la déconnade, jusqu’au moment où les sentiments s’en mêlent. A partir de là, on vrille vers une comédie romantique entre hommes, pas désagréable en soi, mais pas très aboutie non plus.

Les dialogues ne volent pas haut, les clichés s’emparent de chaque situation, et la grivoiserie facile prend du coup le dessus. Certes, le film n’a pas l’ambition d’être profond, mais il demeure simplement attractif sur le moment, sans marquer les esprits. Le reste du casting ne manque pas de charme, surtout en la personne de Michael T. Weiss (le séduisant héros de la série Le Caméléon) ou bien Patrick Stewart, un très bon acteur vu notamment dans Xmen. Enfin, et c’est une belle surprise inattendue, on retrouve Sigourney Weaver, toujours géniale, dans un rôle stupéfiant de grande gourou du sexe. Traiter du Sida avec humour en injectant de l’émotion passe ici moyennement, contrairement au chef d’oeuvre inégalé du genre Torch Song Trilogy. 

ANNEE DE PRODUCTION 1995.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Agréable comédie romantique gay finalement inoffensive. Acteurs inégaux.

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