JULIE EN DOUZE CHAPITRES

Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle forme un couple solide et stable avec Aksel, un dessinateur de BD de 45 ans, elle rencontre le jeune et séduisant Eiwind, qui la séduit aussitôt. En tout cas, elle ne désire pas d’enfant, ni avec l’un ni avec l’autre…

Venu des terres norvégiennes et auteur de deux films remarqués, Oslo 31 Août et Back Home, Joachim Trier se lance dans le genre assez balisé de la comédie romantique et dresse un étonnant portrait féminin. Celui d’une demoiselle jolie, attachante, quasi trentenaire, et engluée dans une instabilité émotionnelle que l’on trouve plus souvent à la sortie de l’adolescence. Une fille de son temps, désireuse de profiter de la vie, de ne pas s’aliéner avec un enfant, et vivant ses amours avec fougue et passion. Sur ce canevas, on a évidemment vu le même sujet traité de très nombreuses fois, mais Trier soigne ses dialogues, choisit la voie de la légèreté, confronte son héroïne à sa famille, ses amis et raconte en douze chapitres (comme l’indique clairement le titre) les moments charnières des atermoiements amoureux de la Belle. Sans jamais ennuyer, il nous fait partager ses joies et ses doutes, sa variation sur le désir et l’engagement au sein du couple a parfois des aspects banals, mais en tout cas, ils sonnent justes. Quand Julie quitte son premier grand amour pour un autre, plus jeune, plus fun, on sait d’avance que ses états d’âmes la ramèneront tôt ou tard à la source de cette relation qui l’aura d’abord construite, sans qu’elle en soit pleinement consciente.

Désorientée, entière, charmeuse et aussi désenchantée avant l’heure, cette Julie est incarnée par Renate Reinsve, avec une sacrée dose de charisme et de peps et le film tient d’abord par cette prestation d’actrice, récompensée d’ailleurs par un Prix d’interprétation à Cannes cette année. Puis, quand le ton glisse vers une gravité prononcée dans la dernière demie heure, Trier s’autorise un lyrisme inattendu et touchant, toutefois un poil larmoyant. Comme Julie apprend de ses expériences et de ses choix, elle paie également le prix de son insouciance et nous, on suit la poésie mi gaie mi triste de cette chronique sentimentale joliment troussée.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Comédie gaie et un peu triste aussi sur une trentenaire irrésolue. Renate Reinsve nous accroche par son jeu impliqué.

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