KINDS OF KINDNESS

Un homme sans choix tentant de prendre le contrôle de sa propre vie. Un policier inquiet parce que sa femme Liz, disparue en mer, revient et semble être une toute autre personne… Une femme est chargée de trouver une « soeur jumelle » pour le compte d’une secte aliénante…

Le cinéma de Yorgos Lanthimos n’a jamais prétendu être confortable ou suivant des routes tracées d’avance: de Canine son premier opus à son très récent et formidable Pauvres Créatures, sorti en début d’année. Cette fois, il propose un film divisé en trois sketches, placés sous le signe de la « comédie » cruelle ou du drame surréaliste. Les personnages décrits ici se comportent comme des automates sans raison ni réflexion, souvent sous le joug d’autres les dominant à loisir, accomplissent des actes ahurissants au nom d’une servitude mentale, et tous cherchent plus ou moins à parvenir à leurs fins qu’elles qu’en soient les moyens. Déconcertant tout le temps, barré souvent, nébuleux aussi parfois (surtout le dernier segment), Kinds Of Kindness possède plusieurs lectures possibles, mais la plus évidente reste la parabole féroce sur la domination et le libre arbitre, louchant également du coté des dérives sectaires. Alors, bien entendu, le script ne va jamais là où on l’attend, et les outrances du réalisateur ne nous sont pas épargnées (en même temps, il ne veut pas rentrer dans un moule conformiste). Si les 2H45 passent par moments difficilement (les longueurs constituent le principal défaut), l’intrigue coupée en trois (même jouée par les mêmes acteurs) garde sa « cohérence » jusque dans sa folie singulière. Etrange et fascinant, l’univers de Lanthimos confirme encore une fois son style diablement original.

Soutenu par un casting d’habitués du cinéaste grec, dont Emma Stone (troisième collaboration entre eux) et Willem Dafoe (idéal dans le registre bizarroïde), Kinds of Kindness met surtout en avant un acteur de plus en plus impressionnant, Jesse Plemons, qui a d’ailleurs remporté à juste titre le Prix d’Interprétation à Cannes le mois dernier. Moins bluffant que Pauvres Créatures qui était vraiment une expérience de cinéma totale, cette oeuvre divise, séduit et rebute en même temps: le nihilisme qu’elle véhicule, par trop systématique, peut créer un agacement… ou combler ceux qui adulent les fables désenchantées.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Nouvel opus inconfortable de Lanthimos sous forme de sketches inégaux mais bien barrés. Mise en scène outrancière et maitrisée. Superbe casting, dont Jesse Plemons, un acteur à suivre de près!

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