Alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé, au milieu d’une forêt, Wen une fillette et ses parents (un couple d’hommes Andrew et Eric), sont pris en otage par quatre personnes armés qui leur exposent leur intention: ils doivent faire le sacrifice de l’un des membres de la famille, sinon ils seront responsables de l’Apocalypse…
Deux ans à peine après le plutôt réussi Old, M. Night Shyamalan revient en première ligne avec ce film au titre curieux et laissant présager une histoire plutôt apparentée au genre fantastique. Dans ce conte, une famille se retrouve prisonnière face à un dilemme: tuer l’un d’entre eux, afin d’éviter la fin du monde! Raconté ainsi, on se dit d’emblée que le nouveau script de l’auteur du Sixième Sens a de quoi intriguer et donne en tout cas envie d’en savoir plus, craignant bien sûr un twist final fumeux, voire même une absence d’explications tangibles. Shyamalan convoque en réalité bien plus le mystique que le fantastique, questionnant la foi de chacun, tout en cherchant à respecter les codes du film de genre. Knock at the Cabin débute donc par un huis clos anxiogène, avec séquences de tension attendues, puis s’effiloche ensuite dans un mélange de flash backs dont on perçoit mal l’utilité réelle et une résolution relativement peu surprenante. Flou dans sa morale, Shyamalan nous interroge sur le bien fondé du sacrifice d’une vie humaine, afin de sauver l’intégralité de la planète.
Inspiré d’un roman de Paul Tremblay, le cinéaste convainc donc à peu près, tentant toujours de rester le maitre du film à énigmes. La distribution inclut David Bautista, l’un des héros des Gardiens de la Galaxie, témoigne d’une douceur étonnante et tranchant avec sa montagne de muscles, Rupert Grint un des visages connus d’Harry Potter, et Jonathan Groff vu dans la série Glee. Si le savoir faire de Shyamalan demeure intact et qu’il prend soin de ne pas nous laisser sur notre faim, il n’est pas certain qu’il parvienne cette fois à se transcender. D’où l’impression d’un film ni très bon, ni très mauvais, juste moyen!
ANNEE DE PRODUCTION 2023.
