1990. En pleine réunification complexe des deux Allemagne, les ouvriers d’un même quartier d’ex-RDA se retrouvent sans emploi. Ils découvrent un jour l’emplacement de milliers de billets est-allemands voués à être détruits. Ils ont trois jours pour s’en emparer et convertir l’argent en Deutsche Mark, en montant l’affaire qui changera leur vie.
Cette Belle Affaire est le tout premier long métrage d’une jeune cinéaste allemande Natja Brunckhorst. Elle s’inspire de faits réels pour composer cette comédie, jonglant entre ton politique, légèreté, se déroulant juste après la Chute du Mur de Berlin et revenant sur la réunification des deux blocs Est Ouest. Les protagonistes (un groupe d’ouvriers) récupèrent de la monnaie est Allemande stockée dans un bunker et recrée finalement un Etat capitaliste avec leur escroquerie culottée.. Cette chronique sociale arrive à distiller une joyeuse ambiance sur un sujet pourtant plutôt sérieux, même si niveau mise en scène, la réalisatrice débutante adopte des effets un peu faciles (que l’on peut lui excuser vu que c’est son baptême). Le film pâtit de défauts un peu gênants, tels des sous intrigues comme le triangle amoureux central, finalement pas indispensable, et qui dilue l’intérêt général. Mais aussi une durée excessive de deux heures qui étire inutilement le récit. La Belle Affaire se traîne d’ailleurs dans son ultime partie.
Concernant le casting, les deux héros masculins sont tenus par Peter Kurth et Ronald Zerfhled , amis ennemis rivaux et amoureux de la même femme, incarnée par Sandra Huller, décidément excellente comédienne et que l’on peut admirer dans un registre comique, après deux films fortement dramatiques Anatomie d’une chute et La Zone d’intérêt. Nul doute d’ailleurs que sans sa notoriété récente, ce petit film n’aurait pas accédé à une exploitation française. Du cinéma pas désagréable qui passe un moment.
ANNEE DE PRODUCTION 2024