Vic, 13 ans, rêve de participer à sa première « boum », surtout depuis qu’elle a flashé sur un de ses copains de collège qu’elle trouve super mignon. Mais au même moment, son père, dentiste, et sa mère, dessinatrice de bandes dessinées, vivent les tourments d’un « vieux » couple, se mentent et se trompent…
La Boum fut en son temps non seulement un succès fulgurant, mais devint carrément un phénomène « culturel » pour toute une génération. Déjà auteur de La Gifle qui suivait aussi les premiers émois d’une jeune fille (âgée de quelques années de plus), le réalisateur Claude Pinoteau fut tout désigné pour mettre en scène cette comédie de moeurs, écrite avec la collaboration de la scénariste Danièle Thompson. Cette description de la jeune génération aux lumières d’une sociologie de magazines pour parents modernes ne prétendait pas à un script très « intello », et à le revoir aujourd’hui il y a fort à parier qu’il paraisse à la fois daté et un peu niais. Bien sûr, quelques répliques claquent encore, une sympathie générale se dégage de l’ensemble et comme nous avons tous eu notre première boum, tous eu 13 ans, et tous chantonné le tube « Reality », le film nous provoque une certaine nostalgie après tout bien légitime. Force est pourtant de reconnaitre que les pires clichés ne nous sont pas épargnés, qu’au bout du compte les problèmes de couple que traversent les parents de Vic prennent vite le dessus sur les premiers émois de la jeune héroïne, et que tout semble franchement très gentillet. La souriante arrière grand mère, campée par une impayable Denise Grey, ajoute heureusement un point de vue souriant et tendre sur la bluette adolescente.
Le film reste hyper connu aussi pour avoir révélé Sophie Marceau, alors véritablement âgé de 13 ans, sans aucune expérience d’actrice, et qui fait du personnage de Vic une ado aussi réaliste et fraiche que possible. Ses réelles aptitudes de jeu seront beaucoup moins évidentes dans sa carrière future. Face à elle, Claude Brasseur assure la composition du papa cool et mari infidèle tout penaud, Brigitte Fossey incarne la maman « parfaite »: loyale, belle, talentueuse, artiste, bref un vrai conte de fées! Sans surprises, le film connut une suite fabriquée sur le même moule. Le temps a passé et cette chronique douce amère pris de sacrées rides, même si l’on ne peut nier qu’elle reste un instantané important de ces années 80 que l’on aimait tant.
ANNEE DE PRODUCTION 1980.