Sophie, adorable cover girl un peu capricieuse, est en couple avec Philippe, un photographe de mode avec qui elle se sent heureuse. Un jour pourtant, elle se rend compte qu’il courtise Barbara, une riche américaine. Pas longtemps triste ou abattue, Sophie se met en tête d’éliminer sa rivale avec une carabine. Mais un de ses récents copains, Alain, la dissuade d’en arriver là en tentant de rendre Philippe jaloux… surtout qu’Alain est secrètement amoureux d’elle.
Entamé par Jean Aurel, un bien médiocre réalisateur (qui se brouilla tant avec son actrice principale, BB, qu’il fut viré du film), La Bride sur le Cou partait déjà sur de mauvais rails avant d’être repêché en catastrophe par Roger Vadim, pas véritablement à l’aise dans le registre de la comédie. Au niveau du scénario (si tant est que l’on puisse le qualifier ainsi), la platitude est de rigueur avec son pitch tellement inconsistant (une top model essaie de récupérer son homme en titillant sa jalousie !!), on se trouve bien loin d’une bonne pièce de boulevard, d’autant que les dialogues font rarement mouche et que l’ennui pointe rapido le bout de son nez! La niaiserie générale du film empêche non seulement de rire, au mieux de sourire en de brefs instants, et d’être confronté à des séquences d’une banalité confondante. Sorti en pleine Nouvelle Vague, l’opus ne bénéficie pas non plus d’idées de mise en scènes, Vadim semblant se moquer comme d’une guigne de ce produit entièrement conçu autour de sa vedette. Et quelle vedette, puisqu’il s’agit de Brigitte Bardot, juste après son triomphe dans La Vérité de Clouzot, et qui retrouve là un de ses nombreux rôles idiots où elle n’a rien à démontrer.
Alors oui pour les fans de la belle, il faut reconnaitre qu’elle est filmée sous toutes les coutures, tantôt châtains, tantôt blonde platine, nature comme tout, mutine, rigolote, vaguement allumeuse, comme dans la « meilleure » scène où elle effectue une danse endiablée seins nus, rappelant celle de Et Dieu créa la femme (le scandale en moins). Mais c’est à peu près tout! Ses partenaires, à leurs débuts, Claude Brasseur ou Mireille Darc, font ce qu’ils peuvent pour se distinguer… En vain! Quant à Michel Subor, il traine son allure faussement nonchalante, en parfait faire valoir de la star sur lequel tout repose. Hélas, autant être réaliste, La Bride sur le Cou n’est qu’un mauvais film à l’ambition ultra limitée et sans la moindre envergure. Suivant!
ANNEE DE PRODUCTION 1961.