Après un incident violent impliquant un produit hautement chimique, un chercheur en biologie se transforme en monstre des marais. Une de ses assistantes, Alice Cable, devient la proie d’une bande de militaires désireux de récupérer les données précieuses de ses recherches pour en tirer profit.
Wes Craven fut un réalisateur important dans le domaine du fantastique et de l’horreur, auteur de films dérangeants comme La Dernière Maison sur la gauche ou La Colline a des yeux, et aussi de séries B fauchées mal foutues comme L’été de la Peur ou cette Créature du Marais. Très vaguement inspiré par le film de Jack Arnold L’étrange créature du Lac Noir, il n’en possède hélas ni la poésie ni la fascinante maitrise formelle. Craven empile les lieux communs, additionne les plans mal foutus et surtout ne parvient pas à créer de réelle angoisse autour de ce monstre aquatique, autrefois humain. Il faut avouer que les effets cheap au possible n’arrangent pas l’affaire et la créature est jouée par un acteur affublé d’une combinaison en latex verdâtre assez ridicule, à laquelle on ne croit pas une seconde! Niveau scénario, la bataille que se mène les gentils scientifiques et les méchants soldats odieux à souhait est l’occasion de séquences tournées à la va vite, sans imagination et indigne du futur auteur de Scream. De plus, il n’exploite presque pas l’aspect « romantique » de l’histoire d’amour impossible entre la belle héroïne (aux gros nichons!) et le monstre vert anciennement beau gosse!
L’impression d’un je m’en foutisme général se confirme avec la direction d’acteurs assez calamiteuse. Dans le rôle du méchant, l’ex play boy Louis Jourdan, alors la soixantaine bien tassée, tente de faire les gros yeux pour paraitre inquiétant, mais en vain! Adrienne Barbeau, actrice fétiche de John Carpenter découverte dans Fog, met surtout sa plastique en avant et son jeu en retrait. Involontairement drôle par moments, La Créature du Marais bénéficie par contre de beaux décors extérieurs avec ses bayous visqueux que l’on aurait aimé voir mieux utilisés. Même pas kitsch ou ringard, surtout mauvais en premier lieu!
ANNEE DE PRODUCTION 1982.