Après la mort accidentelle de son mari, Nathalie reste prostrée dans son deuil. Trois ans plus tard, elle est responsable d’un groupe de travail dans une entreprise suédoise à Paris. Dans un état second, elle embrasse un jour Marcus, l’un de ses subordonnés. Ce dernier, un homme atypique, un peu laid, en tombe amoureux. Nathalie a tout oublié…
Très gros succès de librairie, La Délicatesse est en premier lieu un livre de David Foenkinos, adapté au cinéma par l’auteur lui même, accompagné à la mise en scène par son frère Stéphane. Dans la veine des comédies romantiques des trentenaires, l’histoire tourne autour d’une jeune et jolie veuve, paralysée par son deuil, rencontrant dans son cadre professionnel un homme qui va savoir la regarder et lui redonner goût à l’amour. Bien sûr ainsi pitché, le script ne paraît pas super excitant, mais le talent d’écriture de Foenkinos, entre drôlerie et tendresse, permet de se sentir tout de suite à l’aise face aux élans sentimentaux de ce couple à priori improbable. Niveau réalisation, les deux frères ne croulent pas sous les idées neuves, pourtant ils tiennent leur narration grâce à un humour subtil et une sympathique combinaison de charme et de… délicatesse justement!
On n’échappe pas vraiment à certains lieux communs (surtout dans la partie finale) et quelques clichés sur les célibataires endurcis ont la vie dure, deux faiblesses narratives qui auraient pu tout gâcher sans la présence d’un duo d’acteurs très bien assorti (contre toute attente!). Audrey Tautou joue à nouveau la petite jeune femme au charme sucré et ne crée pas de surprises particulières, par contre François Damiens lui pique presque la vedette avec son côté lunaire hyper attachant. Son interprétation occasionne à la fois de larges sourires et un baume au coeur, quand il fond devant sa dulcinée. La Délicatesse déborde évidemment de bons sentiments, très volontairement, mais grâce à une sensibilité évidente on passe un moment douillet et fort recommandable.
ANNEE DE PRODUCTION 2011.
