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LA FEMME D’A COTE

Sept ans plus tôt, Bernard et Mathilde se sont connus, aimés follement et séparés violemment. Le destin les remet en présence lorsque Mathilde récemment mariée à Philippe, vient s’installer dans la maison voisine de celle qu’occupent Bernard et sa femme Arlette…

Tout le cinéma de Truffaut est il condensé de manière fulgurante et superbe dans cet avant dernier long métrage du réalisateur des 400 coups ? La réponse est indiscutablement oui, tant la passion nourrie par les deux personnages principaux nous plongent dans le tourbillon de la vie, de l’amour, des sentiments absolus. L’oeuvre de Truffaut est placée sous le signe du romanesque et du romantisme échevelé : dès ses débuts, il lance la Nouvelle Vague avec sa façon particulière de saisir le réel, de tourner en extérieurs, de mettre sa caméra au service de ses comédiens. Ici, le prologue s’ouvre sur une femme, Madame Jouve, qui va être le témoin et le conteur de cette histoire, et un sentiment de tension couve tout au long de ce récit dans lequel les deux amants se débattent, se déchirent et s’attirent irrémédiablement. Le réalisateur dépeint ce paradoxe du « Ni avec toi, ni sans toi » balayant toute rationalité, tout raisonnement, avec une implacable maîtrise, et une émotion à vif. Jamais de mièvrerie, de pathos facile, nous n’assistons pas à un vulgaire mélodrame avec larmes et violons, on est dans la violence de la tragédie moderne.

Le langage des corps, des regards et encore plus des attitudes prend une importance cruciale, dépassant les apparences, faisant appel aux instincts primaires, allant jusqu’au vertige et bien sûr au tragique. Le couple formé par Gérard Depardieu et Fanny Ardant est devenu mythique, tant leur fusion et leur alchimie opère merveilleusement. Lui à la fois bourru et bestial et aussi fragile et désemparé, elle frémissante de désir et jusqu’au boutiste, gardant le cap de son coeur sans faillir. Ils tiennent là sûrement leurs meilleures compositions d’acteurs. On ne compte plus les séquences restées cultes, les dialogues d’une limpidité rare, et des situations du quotidien que Truffaut transcende avec son talent unique. En dehors de tout jugement moral, à l’abri d’une société corsetée, le film se clôt logiquement sur une issue fatale, se classant définitivement parmi les plus inoubliables histoires d’amour du cinéma.

ANNEE DE PRODUCTION 1981.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

LE chef d'oeuvre absolu de Truffaut. Depardieu incroyable, Fanny Ardant émouvante comme jamais.

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