AccueilCritiquesDrameLA FEMME DESHONOREE

LA FEMME DESHONOREE

Madeleine Damien, directrice d’un magazine de mode new yorkais, est une femme de pouvoir qui plait beaucoup aux hommes. Néanmoins, insatisfaite, dépressive et ne parvenant pas à trouver un bonheur stable, elle tente de se suicider. Soignée par le psychiatre Caleb, elle décide de changer totalement de vie, devenant peintre comme son défunt père et vivant modestement. Alors qu’elle rencontre un homme qui lui plait vraiment, son passé va ressurgir et tout bouleverser…

Moins connu et plus confidentiel que Le Démon de la Chair, sorti l’année d’avant, cette Femme déshonorée est une rareté presque disparue des radars et pourtant très intéressant quand on étudie la carrière de son actrice principale, par ailleurs productrice directe du film: Hedy Lamarr. Cette sculpturale beauté, bonne comédienne, et très intelligente avait un statut à part dans le Hollywood formaté des décennies 30 et 40: hongroise d’origine, fort tempérament, elle ne se laissait pas manipuler par les studios et les producteurs, à l’instar du rôle qu’elle joue ici. Une femme de pouvoir à la vie sentimentale et sexuelle dissolue et affirmée, ce qu’elle était aussi hors écran. De ce point de vue, le rôle prend des accents quasi autobiographiques, d’autant plus grands quand l’héroïne quitte son existence dorée pour se consacrer à des passions inhabituelles pour une femme à cette époque (elle était très attirée par les sciences comme le raconte le documentaire Bombshell, sorti en 2017). L’intrigue du film dérive ensuite à moitié parcours sur un polar de facture moins originale, suivi d’un procès comme on en voyait souvent et qui reste l’aspect le plus convenu du métrage.

De tous les plans, Hedy Lamarr irradie de présence, de beauté glaçante et pour cette très bonne raison, l’opus mérite une découverte immédiate. Derrière la caméra, Robert Stevenson, réalisateur de Jane Eyre, simple exécutant mais bon cadreur rend justice à l’actrice dans des clairs obscurs travaillés et un noir et blanc plutôt joli. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un grand film, mais d’un mélodrame convenable dans lequel la psychiatrie tient une place majeure, c’était d’ailleurs un des sujets les plus en vogue dans le cinéma américain d’après guerre (rappelez vous La Maison du Dr Edwardes, Le secret derrière la porte). Son échec cinglant au box office précipita la fin brutale des fonctions de productrice d’Hedy Lamarr, qui ne tournera ensuite plus qu’un seul très bon péplum, Samson et Dalila.

ANNEE DE PRODUCTION 1947.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Loin d'être un film majeur, il vaut surtout pour Hedy Lamarr, belle à tomber, productrice et incarnant une femme proche d'elle dans son humanité et son émancipation.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Loin d'être un film majeur, il vaut surtout pour Hedy Lamarr, belle à tomber, productrice et incarnant une femme proche d'elle dans son humanité et son émancipation. LA FEMME DESHONOREE