LA METHODE WILLIAMS

Armé d’une vision claire et d’un plan de 78 pages, Richard Williams est déterminé à ce que ses deux filles, Vénus et Serena, écrivent l’Histoire. S’entrainant sur des courts de tennis à Compton, en Californie, il façonne l’engagement inébranlable et la vive intuition de sa progéniture. Ensemble, la famille défie les probabilités apparemment insurmontables et les attentes qui se présentent à elles…

Supervisé par les soeurs Williams elle même, ce film biographique relate l’histoire vraie et incroyable de leur père, un homme têtu et volontaire bien décidé à faire de ses filles des championnes de tennis hors pair. Le récit se concentre ainsi sur la personnalité autoritaire, dirigiste de ce papa s’improvisant coach sportif à sa façon, désireux de faire respecter des règles simples: engagement, combativité et études. Au risque de ne pas laisser le libre arbitre à ses filles quant à l’avenir qu’il a imaginé et bâti pour elles! Ce rêve américain fou montre qu’avec toute la persévérance et la soif de réussite, aucune montagne, aucun défi ne peut être impossible à relever. Ultra classique dans son déroulé et cadré dans une mise en scène sans surprises, le film est moins une ode au sport et au dépassement de soi que la lutte d’un homme pour sortir de sa condition (être Noir dans le ghetto ne lui a causé que des malheurs et il veut éviter à ses filles de subir les mêmes galères). Cette success story, admirable en soi, met en avant ce père dans toute sa démesure, et délaisse du moins dans sa première longue partie l’aspect purement sévère de l’entrainement: le tennis comme toute discipline quand elle est jouée de haut niveau requiert une infinité de sacrifices que l’on ne voit pas vraiment ici.

Dans un second temps, le réalisateur Reinaldo Marcus Green offre tout de même quelques séquences haletantes en reconstituant notamment le premier match disputé par Venus en tournoi du Grand Chelem, alors qu’elle n’avait que 14 ans, face à la n°1 mondiale du moment. L’entièreté du métrage est construit sur son acteur principal, Will Smith, tellement au centre de tout qu’il en affadit le jeu des autres comédiens autour de lui, entre autres les deux jeunes Saniyya Sidney et Demi Singleton. L’Oscar qu’il obtint paraît tout de même exagéré, même si sa performance est honnête, il faisait preuve de plus de puissance dans Ali. Si cette Méthode Williams ne peut se vanter d’être du grand cinéma, il se laisse cependant suivre et fait « passer le temps ».

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

L'histoire vraie est sensationnelle, le film beaucoup plus balisé et simpliste dans son traitement assez commun. Will Smith occupe toute la place et a gagné un Oscar, que l'on peut juger "too much".

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