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LA MORT FRAPPE TROIS FOIS

Edith et Margaret sont deux soeurs jumelles que tout oppose: l’une est riche, désagréable et hautaine, l’autre plus douce, plus faible et surtout simple tenancière d’un bar et de la classe moyenne. Les retrouvailles des deux femmes, après vingt ans de silence et d’animosité, virent à l’affrontement. Margaret décide donc d’assassiner sa soeur et de tout bonnement prendre sa place et son identité…

Au rayon des petits thrillers noirs assez peu connus et pourtant bien ficelés, ce film possède toutes les qualités requises pour les amateurs de polar américain. Dirigé par un acteur devenu metteur en scène, Paul Henreid, qui n’était pas une pointure dans ce domaine, l’oeuvre raconte une usurpation d’identité et place son héroïne au centre d’un récit plutôt haletant. Deux jumelles aux vies radicalement différentes se déchirent, avant que l’une ne se débarrasse de l’autre afin de lui « voler sa vie ». Va t’elle être confondue par la police? Comment va t’elle parvenir à tromper son monde? Le suspense s’installe assez vite, une fois les enjeux posés, le film poursuit sa barque dans une fausse tranquillité dans laquelle le spectateur se délecte d’observer la tueuse user de tous les stratagèmes pour garder son crime impuni. Certes, le scénario accuse ça et là quelques invraisemblances, mais il est tout de même bien mené, évoque le style d’Agatha Christie et surtout il fait la part belle à son actrice principale, Bette Davis, dans un double rôle jubilatoire. Son personnage, régi par de basses pulsions meurtrières, inspirent tour à tour identification et fascination.

Vingt ans auparavant, LA Davis avait déjà incarné deux soeurs jumelles dans un mélodrame un peu mou intitulé La Voleuse, mais ici sa composition éclatante fait tout le sel de l’intrigue. Sa tendance au cabotinage n’empêche pas à son partenaire, le toujours excellent Karl Malden, de lui donner fièrement la réplique. La dernière demie heure, riche en coups de théatre, se démarque par une ironie mordante, bien qu’assez moraliste. Le thème gothique du double trouve en tout cas un terrain propice dans ce policier de bonne facture, un peu injustement oublié aujourd’hui.

ANNEE DE PRODUCTION 1964.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Polar sombre et bien mené. Réalisation moyenne, mais Bette Davis frappe fort!

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