Le détective privé Sam Grunion se souvient de l’une de ses plus fameuses enquêtes… Tout avait commencé par le vol d’une boite de sardines dans un grand magasin. Or, celle ci renfermait le célèbre collier de perles disparu des Romanoff. Ce fut le début d’une aventure complètement folle…
Les Marx Brothers, des comédiens américains venus de la télévision et du théâtre, connurent un phénoménal succès au cinéma au cours des années 30 avec des titres comme Une Nuit à l’Opéra, Un jour aux Courses, Chercheurs d’Or. Leur génie comique brillant, surtout dans leurs dialogues, n’était pas en reste aussi dans les situations où le burlesque et un humour ravageur faisaient l’essentiel de leur talent. Ce cinéma déglingo et hilarant coïncide avec l’arrivée du parlant, et ils gardèrent tout de même des marques empreintées au muet, notamment dans le jeu tout en mimes de Harpo, l’un des trois trublions du groupe. A la toute fin de la décennie 40, les Marx ne font plus recette, intéressent moins les producteurs, mais le scénariste (et futur réalisateur) Franck Tashlin coopère avec David Miller pour mettre en scène une nouvelle comédie, réunissant pour la dernière fois le trio. Leur esprit caustique est toujours là, l’histoire folle de ce collier de perles enfoui dans une boite de sardines occasionne des séquences ubuesques, tout en concoctant une parodie délirante des films de gangsters, en vogue à ce moment là. Délicieusement invraisemblable et loufoque, le récit souffre malgré tout de baisses de rythmes lorsqu’il est ponctué de quelques intermèdes musicaux assez inégaux. A l’époque, le musical s’insinuait dans tous les genres et la comédie l’utilisait à des fins commerciales, souvent à tort et à travers.
La Pêche au Trésor reste cependant encore attractif et célèbre au moins pour deux excellentes raisons: le casting met en avant le personnage de Harpo et ses multiples mimiques irrésistibles au détriment des deux autres relégués dans des petits rôles (Groucho en détective n’apparait que quelques minutes, mais elles valent le déplacement!), et pour l’irruption miraculeuse d’une débutante magnifiquement roulée et promise à un avenir radieux: Marilyn Monroe, dont le personnage se plaint d’être suivi par tous les hommes (sic!). A noter aussi la présence en sbire à l’air patibulaire de Raymond Burr. Pour leur 13e et dernier tour de piste, Les Marx Brothers tire une révérence bien sympathique, même si en deca de leurs anciens exploits.
ANNEE DE PRODUCTION 1950.