LA PLAGE

En Thaïlande, un jeune routard américain, Richard, apprend l’existence d’un Eden où vit une petite communauté, située au large des côtes, sur une île quasi inconnue. Il embarque avec lui deux français, un couple de jeunes constitué d’Etienne et de Françoise, et ils se rendent sur place, découvrant un lieu d’une beauté à couper le souffle!

Après le faramineux mais inattendu succès de Trainspotting, l’anglais Danny Boyle s’est vu ouvrir grand les portes des studios hollywoodiens et fut engagé pour adapter le roman de l’écrivain Alex Garland The Beach. Véritable phénomène de librairie, ce récit d’initiation était tout indiqué pour devenir un gros carton sur grand écran aussi. Dès l’annonce du projet, c’est Leonardo DiCaprio, encore porté par le triomphe planétaire de Titanic qui obtint le rôle de ce routard épris d’aventures, découvrant un paradis terrestre habité par une minuscule communauté, bel et bien décidée à conserver ce lieu secret, envers et contre tout. D’emblée, une réalisation alerte de Boyle et surtout une très belle photographie signée Darius Khondji (Seven, Evita) servent plus qu’honorablement l’entrée en matière, promettant un dépaysement total. Et bien sûr un enchantement visuel, tant l’ile où se situe l’action (le tournage a eu lieu à Phuket, exactement à Kho Phi Phi) est un endroit absolument splendide. Sur une musique envoûtante d’Angelo Badalamenti (le compositeur de Lynch), l’atmosphère séduit et intrigue en même temps. On suit la découverte de cette plage unique par les yeux du personnage principal, racontant son périple en voix off (d’ailleurs ce parti pris empêche vraiment de se sentir impliqué), avec une certaine curiosité. Du moins dans la première partie.

Ensuite, les choses se gâtent, faute à un script hésitant, partant dans une direction hasardeuse et dérivant sur un drame dont on comprend assez mal les enjeux réels. Boyle a t’il juste tenu à démontrer qu’il faut se méfier d’un lieu où tout parait si idyllique, qu’il y règne immanquablement une part de Mal, dès lors que des humains veulent en retirer l’exclusivité? L’histoire patauge, l’ennui s’installe, et le film peine à maintenir un cap valable. Du côté des acteurs, DiCaprio est donc en première ligne, filmé souvent en gros plan, nous servant un jeu élaboré (quoique poussif par moments), ses partenaires ne sont guère à la hauteur (Virginie Ledoyen en petite amie française n’est là que pour sa plastique, mais en tant qu’actrice, elle est bien faible, et Guillaume Canet n’est pas plus convaincant). Seule Tilda Swinton apporte un peu d’ambiguité et d’épaisseur à son personnage. Un demi ratage qui n’a pas permis à Danny Boyle de confirmer tout le bien que l’on pensait de lui.

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Boyle adapte Garland avec plus ou moins de pertinence. Images soignées, mais script décevant. DiCaprio roi de la plage!

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