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LA VENUS AU VISON

Gloria Wandrous est une call girl de luxe, au passé difficile et tortueux. Elle entretient une relation orageuse avec un homme marié, milliardaire, avec qui elle va jouer au chat et à la souris. Jusqu’à tomber réellement amoureuse de lui. Mais le vent ne va pas tourner comme elle le pressent. L’argent et les sentiments font rarement bon ménage.

Le seul titre de gloire que peut prétendre détenir le réalisateur Daniel Mann est d’avoir dirigé Anna Magnani et Burt Lancaster dans un film devenu célèbre La Rose Tatouée. Ensuite pas grand chose de marquant! Cette oeuvre ci fut tournée en 1960, sur un scénario de John O’Hara qui adapte son propre roman, sorti sous le titre Butterfield 8. Il raconte la vie trépidante et quelque peu morose de cette prostituée new yorkaise, multipliant les clients et jouissant d’une notoriété sans égale. Dès le départ, on comprend que le film va se concentrer sur les états d’âme de Gloria et du coup sur le jeu de son actrice principale, la Star de l’époque Elisabeth Taylor. Elle est de tous les plans ou presque et se révèle à la fois émouvante, agaçante et sensible. La mise en scène ne parvient pas à capter notre attention, car elle est trop impersonnelle et sans éclat. Les seconds rôles manquent aussi d’épaisseur et n’ont pas de relief, ce qui nuit à l intêret que l’on porte à cette histoire.

Dans le cinéma américain, la prostitution est rarement traitée, il faut dire que depuis l’élaboration du Code de censure Hays , les studios ont toujours pris soin de ne pas rentrer dans ce sujet épineux, de peur de choquer le public. Daniel Mann a le courage de montrer cette call girl telle qu’elle est, mais s’empresse aussi de trouver des justifications à son statut. D’abord il la présente arrogante, vénale, puis perdue et même traumatisée par une enfance compliquée, l’absence d’un père expliquant en partie sa dérive. Les rapports tendres qu’elle entretient avec sa mère et avec un ami de longue date, sont plutôt émouvants et presque plus intéressants que la relation amoureuse (et un peu masochiste) d’avec Ligget, l’homme marié inconséquent et dur avec elle. C’est l’acteur anglais Laurence Harvey qui l’incarne, avec cette pointe de cynisme et de froideur qui faisait le sel de son jeu.

Le film vire ensuite au mélodrame un peu convenu et au final, malgré un dernier quart d’heure inattendu, ne tient pas ses promesses. Bien sûr, il reste Liz Taylor, frémissante et investie dans ce rôle ingrat sur le papier, qu’elle sauve de la caricature avec un talent indiscutable. Elle remporta son premier Oscar, à la surprise générale car le succès en salles avait été plus que mitigé. Le mauvais goût évident du projet avait dû décourager un public, habitué à des histoires moins équivoques.

ANNEE DE PRODUCTION 1960.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pas un navet, mais une romance aussi compliquée que peu accrocheuse.

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