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LA VIE PASSIONNEE DE VINCENT VAN GOGH

Des tournesols d’un orange éclatant, des champs de blé qui ondulent dans le vent, des arbres qui regorgent de fleurs blanches. « Les images viennent à moi comme dans un rêve » disait le peintre Van Gogh. Un rêve qui allait aussi devenir cauchemar au fil de sa vie douloureuse…

Pour s’attaquer au mythe du peintre maudit Vincent Van Gogh, le réalisateur américain Vincente Minnelli (plus aboné aux divertissements chantés et dansés comme Le Chant du Missouri ou Un Américain à Paris) découpe son biopic en quatre parties distinctes: les débuts en Hollande lorsque Van Gogh croit trouver sa vocation en tant que prédicateur, son séjour à Paris chez son frère Théo avec lequel il entretient une relation étroite, son épisode amical avec Paul Gauguin à Arles et enfin dans un dernier chapitre, l’histoire se termine par les mois passés à Auvers sur Oise et sa fin prématurée. Minnelli s’empare de ce personnage complexe, tourmenté, et essaie de nous donner des clefs pour comprendre son psychisme, son mal être, et bien entendu son Art. Ancien peintre et décorateur de studio lui même, Minnelli apporte un soin très particulier aux couleurs, retrouvant les teintes de la terre, du ciel et de la mer avec une précision remarquable, aidé en cela par la contribution de plusieurs grands musées internationaux, qui lui permirent de filmer les véritables oeuves du maitre. La MGM surenchérit sur le plan technique et impose le format Cinémascope contre la volonté du cinéaste, pourtant il s’en sert magnifiquement en suivant le peintre au travail et aboutissant à une odyssée intérieure captivante. Le scénario valorise l’évolution des éclairages recherchés par Van Gogh et son désir de faire corps avec les paysages qu’il représentait. Ainsi, le film n’est clairement pas une biographie linéaire pesante et ampoulée comme on aurait pu craindre, mais un hommage vibrant à l’artiste mort si jeune. Peut être peut on reprocher une utilisation outrancière de la musique, cherchant à souligner les actions et devenant par moments envahissante.

Pour incarner Van Gogh, Minnelli pense tout de suite à son acteur des Ensorcelés qu’il a dirigé quatre ans plus tôt: Kirk Douglas est un choix judicieux, outre sa ressemblance physique (il s’est teint la barbe et la chevelure en roux), il se fond entièrement dans le personnage et en restitue une fiévreuse performance. Face à lui, Anthony Quinn écope du rôle non moins écrasant de Gauguin et le joue de manière plus cabotine et moins subtile (c’est pourtant lui qui décrocha l’Oscar du meilleur second rôle!). Si ce biopic est sérieusement à considérer, c’est aussi parce que l’on y retrouve les thèmes chers à Minnelli: le bonheur contrarié, la fragilité des êtres et bien sûr la folie guettant souvent les esprits les plus créatifs.

ANNEE DE PRODUCTION 1956.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Loin d'une ennuyeuse hagiographie, ce biopic nous entraine au plus près de la vérité du peintre, tout en rendant justice à son travail. Minnelli voit grand et beau avec sa palette de couleurs superbement restituées. Kirk Douglas livre une incarnation passionnée.

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