LE BANNI

Doc Holliday est l’ami du jeune Billy le Kid. Le shérif, Pat Garrett, est jaloux de cette relation et tire sur Billy. Doc intervient et confie le jeune homme à Rio, une belle métisse. A son retour, Doc constate que la jeune femme le trompe avec Billy. Il propose au jeune de reprendre Rio contre un pur sang. Billy accepte. Pour se venger, Rio livre les deux hommes au shérif.

Treize ans après son premier coup d’essai phénoménal intitulé Les Anges de l’Enfer, le milliardaire américain mégalo Howard Hugues se lance dans l’élaboration d’un second long métrage et s’essaie ainsi au western, très en vogue à cette époque. Racontant à sa sauce l’histoire de Billy The Kid, Doc Holliday et Pat Garrett, des héros bien connus du Far West, mais prenant de grandes libertés avec la réalité historique, Hugues délivre un film à l’intrigue peu captivante, où il est question de jalousie, de rivalités, de chevaux et d’amitié masculine. D’abord producteur, il retira la mise en scène au grand Howard Hawks, spécialiste de la comédie, pour terminer le travail derrière la caméra. Ce changement de réalisateur en cours de route se ressent clairement et dessert l’ensemble. Beaucoup trop  bavarde pour très peu d’action, cette oeuvre, jugée amorale et scandaleuse à sa sortie, car son affiche présentait l’héroïne, campée par Jane Russell, poitrine aguichante et provocante a considérablement vieilli. D’ailleurs, Hugues insiste sur les plans suggestifs de l’actrice, les seins bien en avant, les lèvres sensuelles et le regard évocateur. Le ton oscille entre l’humour, la misogynie effarante (la femme est nettement moins bien traitée qu’un cheval!!), et plus étonnant des allusions homosexuelles dans la relation très ambigüe entre Billy The Kid (au physique androgyne) et Holliday.

Une séquence puissamment érotique tournée dans le foin, avec un zoom artificiel sur le visage de Rio, fit curieusement rentré Le Banni dans la légende, alors que le reste du métrage a bien du mal à se démarquer. Hormis Jane Russell donc, les acteurs Walter Huston et Thomas Mitchell, souvent utilisés dans le western, se taillent la part du lion, face au jeune Jack Bueltn, au jeu médiocre, en hors la loi insoumis. Il ne fera par la suite qu’une piètre carrière sans éclat. André Bazin déclara qu’au delà de sa tentative d’être atypique en jouant avec les codes du genre, Le Banni affichait surtout un mépris des femmes hallucinant (qui choque encore plus aujourd’hui).

ANNEE DE PRODUCTION 1943.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Howard Hugues tente de faire un western anti conventionnel, mais sa mise en scène immature et surtout un script ennuyeux gâchent tout. Seule, la pulpeuse Jane Russell peut justifier un intérêt.

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