Une météorite vient s’écraser à proximité d’une petite ville américaine. Un clochard s’approche du lieu de l’impact et se fait avaler le bras par une masse informe et visqueuse, qui ne tarde pas à grossir de plus en plus et sème la terreur dans la bourgade tranquille… dévorant tous les êtres humains sur son passage!
Le Blob est un remake d’une bande de science fiction, sortie dans les années 50. Chuck Russel, futur réalisateur de The Mask, remet au goût du jour cette histoire de grosse entité gélatineuse et tueuse pour en faire une série B typique des années 80, avec son quota bien dosé d’humour macabre, de gore, de suspense. Le tout saupoudré d’un esprit fun tout à fait réjouissant. Ce « monstre » étrange venu d’ailleurs et décidément pas comme les autres inspire dégoût, fascination et également peut prêter à sourire, ce qui donne à l’ensemble un mélange étonnant d’épouvante et de second degré. Il se glisse partout (même dans les tuyaux des éviers comme le montre une séquence devenue culte), et rien ne semble pouvoir en venir à bout, sauf le froid. La créature peut faire penser à la fois à Alien et à The Thing, et fait rarissime dans un film d’horreur américain, elle compte parmi ses victimes des enfants et de très jeunes ados, lors d’une scène « carnage’ située dans une salle de cinéma!
La qualité des effets spéciaux est restée de bonne facture, et la plupart des trucages ont bien résisté aux années. La réalisation de Russel, tout à fait inventive, n’est pas avare en extravagances et ne s’apesantit pas sur ses personnages, tous caricaturaux au possible (mais sûrement volontairement), l’essentiel ici restant de faire peur et d’amuser à la fois, et surtout de se concentrer sur la masse rose fluo gloutonne. C’est elle la vraie star du film! Aucun des acteurs ne laisse une impression mémorable (Kevin Dillon, le petit frère de Matt, a deux expressions et joue comme une casserole!). Le final, plus convenu et un peu rapide, n’entache en rien le plaisir coupable que l’on prend à savourer ce divertissement vintage et réveillant une nostalgie certaine.
ANNEE DE PRODUCTION 1988.