LE BRUIT DES GLACONS

C’est l’histoire d’un homme, un célèbre écrivain alcoolique, qui reçoit la visite de son cancer. Celui ci, en oiseau de mauvaise augure, lui annonce qu’il va être à l’origine de sa maladie, puis de sa mort prochaine…

En spécialiste avisé de l’absurde et des situations surréalistes, le grand Bertrand Blier nous refait son coup de génie de Buffet Froid avec cette farce décapante au pitch proprement génial et diablement original: un pauvre alcoolo à la vie misérable et aux malheurs nombreux voit arriver le coup de grâce en la personne d’un homme inquiétant, se présentant comme son cancer! Sur un sujet aussi délicat et casse gueule que la maladie, fallait déja oser s’y coller! L’auteur des Valseuses revient en grande forme et enchante par un talent intact d’écriture, entre drôlerie et amertume. Des dialogues au scalpel, des répliques imparables, et le tout excellement joué par un duo savoureux: Jean Dujardin à la fois pathétique et douloureux, Albert Dupontel incarnant le Mal venant semer ses graines et ses métastates avec délice et ironie.

Avec ses comédiens là, il aurait été difficile de rater son coup; D’autant que le scénario navigue entre le comique grinçant, la charge brillante contre la Grande Faucheuse, et le film d’amour désespéré. Bien entendu, comme la vie peut l’être, le récit se montre cruel, méchant et caustique, sans oublier d’être tendre aussi l’instant d’après. Ce grand écart provoque l’émotion attendue, et les rires sont les compagnons de larmes contenues. Le reste du casting est irréprochable, surtout les femmes encore bien servies, en particulier Anne Alvaro, épatante maitresse de maison amoureuse de son patron jusqu’à en crever. Elle décrocha même le César de la meilleure actrice dans un second rôle à cette occasion. L’autre héros déchu pourrait bien être l’alcool, que l’on consomme ici à tout va, et dans toutes les humeurs possibles, avec ou sans glaçons, et faisant un grand bruit de porte qui claque! Enfin, terminer ce poème d’amour et de Mort par le « Ne me quitte pas » de Nina Simone n’est pas l’idée la plus dégueulasse qui soit! Santé et cul sec!

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une comédie grave, où le Cancer Dupontel ronge son pote Dujardin. Blier en forme.

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