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LE COMTE DE MONTE CRISTO

Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

Après Les Trois Mousquetaires, la volonté du producteur Dimitri Rassam est claire : continuer à explorer le patrimoine littéraire français et remettre au goût du jour des classiques. Voici donc une énième version du Comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas. Grâce à un budget conséquent et une ambition affichée, Rassam confie la mise en scène à deux réalisateurs Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte qui respectent à la lettre le texte originel. Et utilisent leurs caméras avec grandiloquence, tout en restant dans les clous d’un académisme un peu daté. Mais cet académisme sied curieusement bien au film, lui donnant un aspect « feuilleton ». Cette intrigue dense méritait bien trois heures, même si les trop nombreuses ellipses et sauts dans le temps fonctionnent de façon inégale. L’essentiel était de restituer l’aspect « aventures » que ce récit de vengeance exigeait. La reconstitution de la France du Second Empire bénéficie de beaux décors, de costumes irréprochables, d’images soignées et en ce sens, cette oeuvre renoue avec les grands classiques des années 50/60, immortalisées par Hunebelle, Christian Jacque ou Autant Lara. Si le spectacle est donc sans mal au rendez vous, quelque chose manque toutefois pour nous combler totalement : une flamme, un envol qui rendrait le produit fini moins « policé ».

Parlons de l’interprétation générale, d’une qualité indiscutable, à commencer par les trois méchants (et ils se délectent à être bien pourris): Laurent Lafitte, Patrick Mille et Bastien Bouillon révélé en 2022 par le formidable La Nuit du 12. Ensuite, les femmes tirent aussi impeccablement leur épingle du jeu: Anaïs Demoustier rarement vue dans un film d’époque et surtout la très belle Anamaria Vortomolei, récemment à l’affiche de Maria et qui cumule tous les atouts pour devenir une future immense actrice. Enfin, dans le rôle titre, Pierre Niney s’investit à 200%, et livre une partition inspirée, marchant brillamment vers sa destinée d’homme brisé en quête de justice. Sans parler de chef d’oeuvre, ce nouveau Monte Cristo possède en tout cas un assez attrayant bagage pour nous faire voyager et attirer un large public dans les salles obscures.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un pari plutôt réussi de remettre à l'écran un des plus célèbres récits de Dumas. Budget lourd, réalisation très correcte et interprétation de poids ( Niney surtout bien sûr). Un petit supplément d'âme fait pourtant défaut.

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