Noémie, scénariste de renom, retrouve Vincent, son amour de jeunesse en venant donner un cours dans l’école de cinéma qu’il dirige sur Toulouse. A travers une masterclass hors norme, elle va apprendre à Vincent et ses élèves que l’art d’écrire une histoire, c’est l’art de vivre passionnément.
Quand on est artiste et qui plus auteur, s’entremêlent dans notre imagination des faits réels survenus dans notre passé et d’autres totalement inventés. L’héroïne qui donne ce Cours de la Vie voit ainsi sa passion d’écrire et d’enseigner se mélanger avec les émotions et les sentiments éprouvés pour son premier grand amour. Le film démarre de manière très (trop) didactique sur les techniques d’écriture et prend le risque d’ennuyer d’emblée ceux et celles qui ne s’intéressent pas de près à cette profession. Puis progressivement, l’intrigue dérive vers une romance assez mièvre qui semble « plaquée » sur le reste du propos, la rendant presque artificielle. La lourdeur de certains dialogues, le côté démonstratif des répliques et surtout une mise en scène très statique ne permettent pas au film de « respirer » correctement et sa générosité parait « forcée ». La musique signée du vétéran Vladimir Cosma ajoute une pointe de nostalgie à un ensemble hélas peu accrocheur. Inspiré d’un livre d’Alain Layrac, Atelier d’écriture, le récit apporte quelques clefs sur comment écrire pour le cinéma, tout en étant paradoxalement faiblard dans son adaptation.
Situé dans les jolis décors des rues de Toulouse, caractérisés par les briques rouges des bâtiments et de l’école où se joue l’action, Le Cours de la Vie voudrait éviter les clichés mais y tombe bien souvent à pieds joints! La seule vraie qualité du film demeure son interprétation: le plaisir de retrouver le couple de l’excellent Le Rôle de sa vie, à savoir Jonathan Zaccaï au charme discret et délicat et Agnès Jaoui, de nouveau en tête d’affiche dans ce quasi propre rôle. Il semblait en effet évident de la voir incarner cette scénariste à la fois pleine d’aplomb et pétrie de doutes. Géraldine Nakache les accompagne avec son jeu pas désagréable mais toujours un peu identique d’un film à l’autre. Bref en un seul mot: bof!
ANNEE DE PRODUCTION 2023.