Robert et Lisa forment un couple mal assorti qui se déchire depuis longtemps déja. La jeune femme insiste pour qu’ils divorcent, mais lui , jaloux et obstiné, ne veut rien entendre. Il part en voyage pour son travail à bord d’un avion qui va s’écraser. Officiellement, son mari est mort et Lisa se croit libre. Il avait contracté une assurance vie la mettant à l’abri du besoin. Mais à peine quelques jours après, Robert revient d’entre les morts et propose à Lisa de continuer à faire croire à sa disparition, afin de toucher l’argent de cette assurance, frauduleusement.
Voici un thriller plutôt curieux, qui démarre comme un drame bourgeois avec ce couple jeune et beau ne s’aimant plus après seulement trois ans d’un mariage raté. Elle n’en peut plus et rêve de retrouver sa liberté, lui homme enfant tente de la garder maladroitement, à coups de crises de jalousie et de mesquineries. On pense que le film va se diriger allègrement vers une impasse amoureuse classique. Jusqu’à la mort prématurée du héros. Puis un peu plus tard, à sa résurrection aussi improbable que farfelue. Ces rebondissements pourraient être convaincants avec un scénario mieux ficelé. Derrière la caméra, le vétéran Anatole Litvak, qui a signé quelques très bons films comme La fosse aux serpents, Anastasia ou Aimez vous Brahms?, n’est pas en grande forme. C’est même le début de la fin pour lui. Sa mise en scène est paresseuse et peu inventive. On frôle l’ennui bien souvent. Le propos devient policier ensuite avec cette arnaque à l’assurance qui tient péniblement la route et ne donne guère de quoi se réjouir.
Du côté de l’interprétation, le couple formé par la très belle Sophia Loren et le séduisant Anthony Perkins ne fonctionne pas vraiment. Quelque chose cloche tout de suite. La relation bancale qu’ils sont censés vivre a déteint sur leur jeu et ils ne semblent pas en harmonie. Elle pleure beaucoup trop et finit par agacer et lui est exaspérant à force de faux airs inquiétants. Il nous ressert une version très light de son célèbre Norman Bates! Les faux semblants de cette union volent en éclats et la jeune épouse va basculer dans une folie bien prévisible. Le film est rarement projeté, il n’est pas honteux mais n’a pas laissé une trace indélébile dans l’Histoire du 7e Art.
ANNEE DE PRODUCTION 1962.
