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LE REVE DE CASSANDRE

Terry travaille dans un garage et nourrit une passion risquée pour le poker. Son frère, Ian, gère le petit restaurant de ses parents. Il vient de rencontrer une actrice ambitieuse et dépensière. Nés dans un quartier populaire de Londres, les deux frères font l’acquisition d’un voilier, hors de prix pour eux, qu’il nomme Le Rêve de Cassandre. Ils sont bientôt au bord d’un gouffre financier et sont tellement endettés qu’ils vont devoir accepter un deal affreux proposé par leur Oncle Howard… leur promettant qu’ils vont ensuite s’enrichir très vite!

Dernier film du triptyque anglais élaboré par Woody Allen après l’incomparable Match Point et le dispensable Scoop, ce drame psychologique mâtiné de policier se déroule comme ses deux prédécesseurs dans un Londres au ciel menaçant et n’annonçant rien de bon pour ses personnages: deux frères aux problèmes financiers récurrents, scellant leurs funestes destins, en acceptant de liquider un homme qu’ils ne connaissent même pas. A partir de là, leurs choix aberrants entrainent culpabilité, impossibilité de réparer, mensonges à outrance et un seul des deux semble perturber par leur acte ignoble, tandis que l’autre a déjà tourné la page de ce triste évènement. Allen abandonne tout comique pour du cynisme pur jus et une amoralité stupéfiante, un peu comme il l’avait déjà fait dans Crimes et Délits et surtout Match Point. Avec tout de même moins de « grandeur », car son scénario se dilue davantage avec des intrigues parallèles (la petite amie actrice, l’Oncle venu d’Amérique richissime et qui va être le point de bascule du drame). Pourtant, une tension nerveuse et un suspense rondement mené tiennent bien la narration, laissant présager une issue comparable à celle d’une tragédie grecque. La réalisation parait plus routinière et appliquée , donnant ce sentiment d’un bon film qui aurait pu être encore plus réussi, encore plus noir.

L’auteur de Manhattan ne s’est pas trompé en formant un duo d’acteurs qu’il n’avait pas encore dirigé jusque là. Ewan McGregor, bon sans être époustouflant, fait équipe avec Colin Farrell, mieux que très bien, tournant comme un lion en cage, apeuré, rongé par des remords infinis. Parmi les seconds rôles, retenons surtout les interprétations inspirées de l’actrice anglaise Sally Hawkins et de Tom Wilkinson en oncle peu étouffé par les scrupules. La fin radicale donne le coup de grâce à ce bon cru de Woody, plus pessimiste que jamais, et que la musique inquiétante de Philip Glass achève de rendre très recommandable.

ANNEE DE PRODUCTION 2007.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

3ème opus tourné à Londres pour un Woody Allen en bonne forme. Entre drame amoral et suspense policier, il tient la barre sans faillir. Bon casting, surtout Colin Farrell, étonnant en frère paniqué.

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